Le TGV en Auvergne, c'est une longue histoire faite de promesses et de déceptions de mises à l'étude et d'abandons, d'espoirs et de résignations. Promis pour 1993 en 1988, il ne devrait pas arriver avant 2035 en gare de Clermont-Ferrand d'après le rapport de la commission "Mobilité 21".
Le TGV a beau rouler vite, il n'est toujours pas visible au bout de l'horizon auvergnat. Et pourtant, en 1988, il était annoncé pour 1993 ! Vingt ans, déjà, que l'arlésienne à grande vitesse devrait arriver en gare de Clermont-Ferrand. La patience des Auvergnats a déjà été mise à rude épreuve et ils devront attendre encore quelques années avant de voir ce vieux rêve se concrétiser.
La commission "Mobilité 21" vient en effet de repousser le projet à 2035. Un énième retard et, au train où vont les choses, on peut même se demander si une ligne à grande vitesse reliant la capitale à l'Auvergne existera un jour.
En tout cas, la bataille du rail fait rage en Auvergne depuis des décennies. Elle prend même une tournure politique quand, en 1995, le président du Conseil Régional de l'époque, Valéry Giscard d'Estaing, estime que c'est à cause des socialistes, jusque là aux commandes du pays, que le TGV s'est éloigné de l'Auvergne. "Jamais aucune indication n'avait été donnée en faveur de la construction de ce TGV", dira-t-il.
Je sais ce que vous voulez, une ligne TGV, vous l'aurez ! – François Hollande (12/04/2012)
Entre 1996 et 2006, c'est la décennie des projets tous azimuts. Puis vient le Grenelle de l'environnement qui promet que le TGV à Clermont-Ferrand est non seulement prioritaire mais qu'il se fera très vite. En 2011, toujours rien, mais l'espoir d'un changement arrive en 2012. Un candidat à l'élection présidentielle est de passage à Clermont-Ferrand. Dans son discours, au cœur de la ville, sur la place de Jaude, il promet. "Je sais ici ce que vous attendez, dit-il aux milliers de Clermontois réunis devant lui, une ligne TGV ! Vous l'aurez parce que ça fait partie de ce que nous devons faire pour des régions comme les nôtres".
Un an plus tard, le TGV est toujours bloqué à Paris. La seule certitude que les Auvergnats ont aujourd'hui, c'est qu'ils ne le verront pas avant 2035…mais d'ici là…