Ils font désormais partie du paysage urbain clermontois : les corbeaux freux se sont installés il y a plus de 40 ans dans la ville et son agglomération. La municipalité a signé une convention avec la LPO pour trouver des moyens d'éloigner les colonies de corbeaux à l'origine de nuisances.
Leurs nids sont nombreux dans les platanes et les peupliers de la ville, on entend leur croassement et nombre d'automobilistes déplorent la trace de leur passage sur la carosserie de votre voiture ! Les nuisances dont les habitants se plaignent ont conduit la mairie de Clermont-Ferrand à prendre le problème des corbeaux freux très au sérieux.
Selon les comptages effectués par la Ligue pour la protection des oiseaux, sollicitée par la municipalité, près de 1000 couples de corbeaux freux sont installés dans le centre ville et dans l'agglomération. Le nombre de colonies ne cesse d'augmenter .
Souvent chassé des campagnes où il fait de gros dégâts dans les cultures, le corbeau freux s'est replié vers les aires urbaines. Il revient chaque année dès janvier, il pond et couve en mars et élève ses petits avant partir en mai, pour chercher de la nourriture en Limagne.
Omnivore, le corbeau freux est classé nuisible mais réguler cette espèce protégée n'est pas chose facile. Et les solutions déjà essayés (fauconnerie, élagage des arbres) n'ont pas donné beaucoup de résultats.
La LPO vient de signer une convention avec la Ville et va proposer d'autres idées pour intervenir; ces propositions seront expérimentées pendant 2 ans, pour déterminer les actions à mener. Parmi elles : attirer les corbeaux vers des colonies existantes, loin des habitations.