Hospitalisée à Clermont-Ferrand, Alexandra a besoin d'un don de moelle osseuse compatible. Rencontre avec Arnaud, son compagnon, qui lance un appel à l'aide.
"Alexandra est une fille extraordinaire, très spontanée, sportive et cultivée... Elle entraîne tout le monde derrière elle." C'est ainsi que son compagnon, Arnaud, parle de celle qu'il aime et qu'aujourd'hui, il veut sauver. C'est pour elle que ce pharmacien de Solignac(87) a stoppé son travail, afin d'être à ses côtés dans sa lutte contre la maladie. Les parents d'Alexandra, originaires de Savoie, ont également choisi de rejoindre Clermont-Ferrand, pour la soutenir quotidiennement, en lui rendant visite au CHU Estaing.
Alexandra est une fille extraordinaire, très spontanée, sportive et cultivée... Elle entraîne tout le monde derrière elle.
Alexandra connaît la leucémie. Atteinte à l'âge de 11 ans, elle pensait l'avoir vaincue. "A l'époque, elle était passée à la télé", précise Arnaud. Récemment, cette interne en médecine, abattue par la fatigue, a sans doute pressenti ce qu'elle redoutait : une rechute. Et pourtant, une simple prise de sang effectuée le 9 août dernier renvoie cette jeune femme de 27 ans dans un lit d'hôpital, pour affronter, à nouveau une chimiothérapie. Un traitement indispensable pour éliminer les cellules atteintes, mais qui ne suffira pas.
Après cette chimio, il lui faudra impérativement un don de moelle osseuse compatible, qui lui permettra de se reconstruire, et d'éviter, à nouveau, de rechuter.
Seul problème : la probabilité de trouver deux individus compatibles en dehors de la fratrie est de une chance sur un million. Le sort s'acharne, mais ne décourage pas Arnaud, qui se bat pour convaincre. Il s'agit de persuader chacun que tout don est important. Qu'il faut se rendre au plus vite dans un Etablissement Français du Sang, pour se faire connaître.
"Souvent, les gens se demandent comment ils peuvent améliorer la vie des autres, leur faire du bien. Voilà un moyen simple." Malgré une émotion palpable, Arnaud montre un visage combatif et déterminé.
Il faut aider Alexandra... et vite.
Les chiffres sont cruels : il existe à ce jour 3 000 patients en attente d'une telle greffe. Un tiers d'entre eux n'ont aucune compatibilité avec les donneurs inscrits sur le registre officiel. Un registre pourtant international, qui comprend trois millions de donneurs au total.
Pour en savoir plus
Le idées fausses sur le don de moëlle osseuse (source dondemoelleosseuse.fr)
"La moelle osseuse est prélevée dans la colonne vertébrale"FAUX : Le prélèvement de moelle osseuse ne s’effectue pas dans la colonne vertébrale mais en superficie dans les os postérieurs du bassin, très riche en moelle osseuse. Il ne faut pas confondre moelle osseuse et moelle épinière ! Il n’y a donc pas de risque d’être paralysé à l’issue d’un don de moelle osseuse.
"Il est facile de trouver un donneur compatible"
FAUX : La compatibilité nécessaire pour une greffe de moelle osseuse fait appel à un système complexe, différent des groupes sanguins (système HLA). Ainsi, la probabilité de trouver deux individus compatibles en dehors de la fratrie est de 1 chance sur 1 million. C’est pourquoi chaque nouvelle inscription compte et apporte une chance supplémentaire de guérison pour les malades.
"Tout le monde peut faire un don de moelle osseuse, sans condition"
FAUX : Pour la sécurité du donneur (et celle du patient qui pourrait bénéficier du don), un entretien médical préalable à l’inscription permettra de déterminer les contre-indications spécifiques au don de moelle osseuse.
De plus, il faut remplir les critères suivants :
Etre en parfaite santé ;
- Avoir plus de 18 ans et moins de 51 ans lors de l’inscription, même si l’on peut ensuite donner jusqu’à 60 ans;
- Accepter de répondre à un questionnaire de santé et faire une prise de sang.
"Le don de moelle osseuse est douloureux"
VRAI et FAUX : Certains donneurs estiment que la sensation qui suit le prélèvement dans les os postérieurs du bassin ressemble à un « gros bleu », et que la préparation au prélèvement par cytaphérèse donne des symptômes grippaux, mais ce n’est pas systématique. Ces douleurs, si elles existent, peuvent être facilement soulagées par des antidouleurs classiques. Il est évident que la sécurité médicale des donneurs est assurée avant, pendant et après le don.
Pour en savoir plus sur la douleur, nous vous invitons à consulter la rubrique Paroles de donneurs.
"Je ne peux pas donner ma moelle osseuse plusieurs fois"
FAUX : Il existe deux cas particuliers pour lesquels il est possible de donner sa moelle osseuse plusieurs fois :
Si l’état du malade nécessitait un second don, si un membre de a famille du donneur venait à avoir besoin d’une greffe de moelle osseuse (sous réserve d’établir une compatibilité entre eux)
"Quand la compatibilité avec un malade est trouvée, je dois me rendre disponible immédiatement."
FAUX : Entre le moment où l’on vous appelle pour vous annoncer que vous êtes compatible avec un malade et le prélèvement, il s’écoule en moyenne entre un et trois mois, période pendant laquelle des examens complémentaires seront réalisés qui vous permettront de vous préparer au don.
source : dondemoelleosseuse.fr