Pour 70 euros, vous pouvez fabriquer votre propre Sharebox. Le dispositif a été inventé aux Etats-Unis en 2011, et a fait petit à petit des émules en France et ailleurs. Le système permet de discuter et de partager des fichiers libres de droit via un réseau sans fil, tout en restant anonyme.
Au mois de septembre 2013, ce sont 10 sharebox qui sont disponibles à Clermont-Ferrand. C'est Christopher Mendès, jeune homme de 21 ans, et le groupe des Indignés 63 qui ont mis en place ce système dans la ville. Pour l'instant, seuls des particuliers en disposent. L'objectif ultime de ce dispositif est de mettre en place un réseau qui concurrence Internet, et qui soit ainsi une alternative à la surveillance pratiquée sur la grande toile. Les utilisateurs peuvent par exemple discuter entre eux sans passer par Internet et les réseaux sociaux, sans qu'aucune trace de ces discussions ne soit conservée par le routeur.
Le principe : un détenteur de sharebox s'installe, par exemple, à une table de café. Dans un rayon de 70 à 300 mètres, un utilisateur muni de Smartphone, de tablette, ou d'ordinateur portable, peut se connecter via wifi à cette même sharebox, sans aucun mot de passe. A ce moment-là, une interface s'affiche et les invités peuvent commencer à discuter (chater) et échanger des fichiers avec le propriétaire de la Sharebox. Compte tenu de la faible portée du signal, on peut donc considérer ce réseau comme un réseau hyper local.
Pour la réaliser, les as de l'informatique et du bricolage doivent acheter un routeur, y brancher une batterie et un dispositif de stockage comme par exemple une clé USB. Avant que tous ces éléments deviennent une sharebox, ils devront suivre un guide, téléchargeable sur le site Internet de Christopher Mendès, pour apporter des modifications au logiciel du routeur.
Mais attention, si ce réseau alternatif à Internet est avant tout destinée à éviter la censure (comme dans des pays en guerre par exemple) et à créer du lien social, du côté des fichiers partagés, seuls les fichiers libres de droit, et de bonne moralité, sont acceptés. Le piratage restant formellement interdit et puni par loi.