Mardi 24 septembre, la cour d'appel de Nîmes doit rendre sa décision concernant l'homicide de Marie-Jeanne Meyer en juin 2011 à Tournon, en Ardèche. Son agresseur présumé, Anthony Draoui, avait-il ou non prémédité de mettre fin aux jours de la jeune joggeuse ? Rappel des faits.
Le drame est survenu le 18 juin 2011. Alors que Marie-Jeanne Meyer fait un jogging, sur les hauteurs de Tournon-sur-Rhône, elle passe à proximité du campement précaire où un marginal de 21 ans, Anthony Draoui, vit depuis plusieurs semaines, en rupture de la société.
Au bout de quelques heures d'absence, des recherches sont entreprises avec l'aide des habitants du secteur, et le 21 juin, le corps de Marie-Jeanne est découvert dans une zone escarpée, partiellement calciné et enterré dans une fosse recouverte de branchages. Le même jour, Anthony Draoui était arrêté pour l'agression d'une coiffeuse qu'il avait menacée d'un marteau en réclamant la caisse.
Mais à l'issue de sa garde à vue, il s'enfuit en Espagne, vers Barcelone, pour une cavale qui durera un an presque jour pour jour. Son ADN a été retrouvé sur le lieu du crime et il fait bientôt l'objet d'un mandat d'arrêt international.
Début juin 2012, après un banal contrôle ferroviaire en gare de Cerbère (Pyrénées-Orientales), il est identifié et remis aux autorités françaises.
Anthony Draoui a reconnu avoir tué Marie-Jeanne, il est incarcéré à la prison du Pontet (Vaucluse) en attendant la tenue de son procès prévu début 2014.
Le 28 août dernier, l'avocat des parents de Marie-Jeanne a plaidé devant la Chambre de l'Instruction de la Cour d'appel de Nîmes afin que soit retenue la préméditation dans cette affaire. La requalification du meurtre en assassinat pourrait entraîner une sanction pénale plus lourde : la perpétuité contre contre 30 ans de prison.