Dramatique épilogue dans l'affaire de la mystérieuse disparition de Fiona, 5 ans, le 12 mai dernier à Clermont-Ferrand. En garde à vue, sa mère et son compagnon ont avoué que l'enfant était morte et enterrée. Elle aurait succombé après des coups reçus, "un accident domestique" selon le beau-père.
La version de la mèreDans la soirée de mercredi, Cécile Bourgeon a craqué et avoué aux enquêteurs que sa fille était morte et enterrée dans une forêt proche de Clermont-Ferrand. Gardée à vue depuis plus de 24 heures à Perpignan, où elle réside aujourd'hui, la mère de Fiona a expliqué que l'enfant était morte après des coups de son compagnon, Berkane Maklouf. Selon sa version des faits, le beau-père a creusé le trou et déposé la fillette pendant qu'elle assistait à la scène.
La version du beau-père
Plus tard, dans la nuit, Berkane Maklouf a livré sa propre histoire. Selon son avocat, le compagnon de Cécile Bourgeon a reconnu au cours de sa garde à vue que l'enfant était morte après avoir reçu des coups quelques jours auparavant, mais a parlé d'un "accident domestique". "Il a reconnu un accident domestique et il a reconnu que le couple avait monté un scénario", explique Me Xavier Capelet. Selon lui, l'enfant s'est étouffée dans son vomi. "Ils l'ont trouvée le matin dans cet état et ont paniqué", a dit Me Xavier Capelet à quelques journalistes à Perpignan.
Berkane Maklouf : "On ne sait pas où est notre pépette, on est en train de devenir fous"
Le journal La Montagne a mis en ligne une vidéo tournée deux jours après la disparition de Fiona. On peut voir le beau-père de la fillette, Berkane Maklouf, s'agacer contre les journalistes présents en bas de chez lui. "Laissez-nous nous reconstruire" leur lance-t-il, "on est en train de devenir fous".
Comité de soutien "écoeuré"
Très vite après l'annonce de la disparition de Fiona, un comité de soutien avait vu le jour, notamment à travers la création d'une page de soutien à la famille de la fillette sur Facebook. Ce groupe intitulé "Tous ensemble pour Fiona et sa famille" n'a pas ménagé ses efforts pour aider les recherches de l'enfant : distributions de tracts, d'affiches, organisation de marches de soutien…Quatre mois plus tard, c'est un sentiment de trahison qui semble envahir les membres de ce comité. Dans la nuit de mercredi à jeudi, après les aveux de Cécile Bourgeon, l'un d'entre eux a confié à l'AFP être "écoeuré". "Cela fait 4 mois qu'ils nous amusent, ça peut pas se passer comme ça" ajoute Stéphane Pozzo. Jennifer, elle, a de "la haine".