Créer sa propre "boîte" et réussir à l'international, c'est aujourd'hui le rêve de tout un chacun animé d'un tant soit peu d'ambition.Voici la réussite de deux jeunes francais, Céline Lazorthes et Thibaud Elzières, heureux créateurs d' entreprises invités du forum "Blend web mix" à Lyon.
Bon,on ne va pas se mentir.Créer sa propre "boîte"et réussir à l'international aujourd'hui ,c'est plus compliqué qu'auparavant, avec la concurrence ! Mais le web permet encore de se lancer dans l'aventure avec un bon espoir de réussite plus que dans toute autre filière ...Encore faut -il avoir l' idée avant tout le monde, disposer d'un bon bagage technique, d'une solide constitution et pouvoir compter enfin sur une petite équipe motivée, de préférence multilingue et multi-culturelle ... De l'argent ,il en faut bien évidemment mais pas tant que cela,quelques dizaines de milliers d'euros .L'originalité du concept ,le courage et l'ambition individuelle sont des gages de réussite plus encore que la mise de fonds.
Celine Lazorthes est une toute jeune chef d'entreprise à la tête de Leechi.com, un site de cagnotte sur le web lancé en 2010.Une idée de départ toute simple ,encore fallait -il y penser : Faciliter la collecte de l'argent en ligne en quelques clics ...On sait l'énergie qu'il faut déployer pour obtenir la contribution financière des uns et des autres dès lors qu'il s'agit d' acheter un cadeau commun pour un anniversaire ou un départ en retraite par exemple. Ici tout a été pensé pour simplifier les démarches et récupérer l'argent à partir d'un pot commun sécurisé.L 'idée ? Céline l'a eue encore étudiante à HEC, alors qu'elle courait après tout le monde pour remplir l'enveloppe commune ... Voyez ici le mode d'emploi de Leetchi .com
Aujourd 'hui, Céline voyage dans le monde entier : Leetchi.com est disponible dans 45 pays ,en Europe mais aussi aux Etats unis et en Australie .Elle ne ménage pas sa peine pour devenir l'entreprise "leader" de la cagnotte en ligne parmi une cinquantaine de concurrents internationaux souvent mieux armés. Il faut de l'ambition, ne pas ménager sa peine et savoir créer des équipes multi-culturelles, proches de la clientèle.Elle raconte ainsi qu'en Allemagne, les internautes lisent les petites lignes du contrat , les fameuses "conditions générales d'utilisation" (CGU) ,que les francais ne consultent jamais.Une simple traduction du texte francais ne suffisait donc pas et il a donc fallu transposer dans l'esprit allemand. Nécessité d'une proximité donc pour répondre aux usages nationaux ...Les efforts de Céline Lazorthes ont fini par payer. Elle a fini par 'lever" près de 6 millions d'euros après d'investisseurs prestigieux .Mais alors que le projet était lancé et que le business model avait déjà fait ses preuves ..
Thibaut Elzière a 33 ans .Lui aussi a une belle aventure internationale à raconter : Il a 25 ans quand il fonde Fotalia.com. Cette banque d'images en ligne recense aujourd'hui 25 millions de clichés dont on peut acquérir les droits d'exploitation sur le net .Précisément : "Fotalia ne se serait pas fait sans l'international",explique -t-il .A l'époque l'idée de vendre ses images n'était pas répandue en France et c'est donc en Allemagne que le site a connu son essor. Avant de prospérer aux Etats Unis où les photographes amateurs étaient eux aussi déjà prêts à vendre leurs illustrations.L'Allemagne représente encore 40% du chiffre d'affaires de la société. Le business modèle de l'entreprise repose sur la vente de licence d'images selon la taille du fichier. Une commission est revendue au photographe qui accepte donc de céder ses droits sur les photos ou videos mises en ligne. Si l'idée est aujourd'hui très répandue, qui aurait pu croire qu'une telle démarche aurait pu trouver son public en 2005 ? Là encore, une idée originale qu'il suffisait de faire émerger sur un marché qui réclamait des images à bas prix .... Depuis Thibaut Elzière, jamais en peine, a eu une autre idée: "Zilok.com": La location en ligne d'objets de toutes natures entre particuliers.Là encore il fallait y penser...