La "qualité radiologique" des eaux minérales ou des eaux de source produites en France est jugée "globalement satisfaisante" par les autorités chargées de mesurer les indicateurs de radioactivité.
"Les mesures montrent que la qualité radiologique des eaux conditionnées produites en France est globalement satisfaisante", indique l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lundi dans un communiqué.
L'exposition aux rayonnements ionisants apportée par la consommation de ces eaux, du fait de la radioactivité naturelle, est "minime", ajoute-t-elle. Au total, 142 eaux conditionnées (75 eaux de source et 67 eaux minérales naturelles) ont été analysées en 2012 par l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN). Cette étude, "menée à des fins d'information", a porté sur un seul prélèvement pour chaque échantillon d'eau, précise l'ASN.
Selon cette enquête, les quantités de tritium et l'indicateur d'activité bêta globale (activité totale des particules bêta émises par les radionucléides) sont inférieurs aux références prévues par la réglementation française. Les quantités d'uranium sont inférieures à la valeur guide provisoire de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
En revanche, pour 34 des eaux analysées (20 eaux minérales et 14 eaux de source), l'indicateur d'activité alpha globale dépasse la valeur guide de 0,1 becquerel/litre prévue par la réglementation nationale. Parmi celles-ci, 6 eaux minérales dépassent aussi la référence qualité de la Dose Totale Indicative (si un adulte consomme deux litres par jour pendant une année). Leurs niveaux n'impliquent cependant pas qu'une action correctrice soit engagée.
Ces eaux (Saint-Yorre - Bassin de Vichy, L'Incomparable, Parot, Puits-St-Georges, Châteldon, Nessel) ne sont pas destinées aux nourrissons car elles sont gazeuses ou à teneur élevée en fluor, souligne l'ASN. La radioactivité naturelle dans les eaux est en relation directe avec la nature géologique des terrains qu'elles traversent.