Cécile Bourgeon va-t-elle devoir s'expliquer devant la Cour d'Assises, comme son compagnon Berkane Makhlouf. Lundi, le Parquet de Clermont-Ferrand a demandé que la mère de Fiona soit mise en examen pour coups mortels. Elle pourrait à nouveau être entendue par les juges d'instruction mardi.
A la probable veille d'une nouvelle audition par les juges d'instruction de Cécile Bourgeon, le procureur de la République a annoncé à l'AFP, lundi, avoir "signé un réquisitoire supplétif". Par ce document, Pierre Sennès demande que la mère de Fiona soit mise en examen pour "coups mortels". Si la requalification est retenue, Cécile Bourgeon sera alors renvoyée devant la Cour d'Assises.
A l'heure actuelle, la jeune femme est visée pour quatre délits: "non assistance à personne en danger", "modification d'une scène de crime", "recel de cadavre" et "dénonciation d'un crime imaginaire". Quatre délits, et pas crimes, pour lesquels elle encoure une peine de cinq ans de prison.
Si, mardi, à l'issue d'une nouvelle audition, Cécile Bourgeon est mise en examen pour "coups mortels aggravés", elle devrait alors répondre de ces accusations devant un jury d'Assises tout comme son compagnon, Berkane Makhlouf, déjà inculpé de "coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner" sur mineure de moins de 15 ans et par personne ayant autorité, un crime puni de 30 ans de réclusion.
Contacté par France 3 Auvergne, l'avocat de la mère de Fiona a dit ne pas voir "ce qui pouvait justifier une requalification des faits".
Après avoir menti pendant quatre mois, le couple Bourgeon/Makhlouf avait finalement avoué que la petite Fiona, disparue le 12 mai 2013, était morte et aurait été enterrée dans un bois près de Clermont-Ferrand. Berkane Makhlouf a toujours nié avoir frappé la fillette contrairement à ce qu'affirme sa compagne à qui il reproche d'être l'auteur des coups à l'origine de la mort.