Plus de 15 000 personnes, soit la moitié de la population d'Aurillac, reposent dans le cimetière de la ville. Qui ne compte que 5 400 emplacements. Impossible de pousser les murs du cimetière. Alors la ville a trouvé une autre solution : redonner une seconde vie aux tombes laissées à l'abandon.
Il aura fallu quatre années de procédure complexe pour rechercher et informer d'éventuels descendants de défunts. Et identifier ainsi plus de 700 tombes abandonnées dans le cimetière d'Aurillac.
Recenser l'ensemble des concessions à l'abandon, avant d'envisager la construction d'un nouveau cimetière qui coûterait beaucoup plus cher, c'est l'idée de la municipalité d'Aurillac pour pouvoir faire de la place aux nouveaux arrivants. Dans son cimetière qui affiche complet.
70 concessions disponibles chaque année
Tous les ossements ont été déposés par une entreprise spécialisée dans des reliquaires et conservés dans des ossuaires sans signe religieux distinctif. Chaque année, 70 concessions devraient ainsi être remises sur le marché. Il faudra donc 10 ans pour pouvoir proposer à la location la totalité des emplacements qui viennent d'être récupérés. Une opération qui a un coût : près de 500 000 euros répartis sur cinq ans.
Les emplacements repris étaient des concessions perpétuelles. Désormais, la collectivité ne commercialisera que des concessions trentenaires ou exceptionnellement cinquantenaires si elles sont agrémentées d'un monument.