Une cinquantaine de responsables de centres équestres ont manifesté ce matin à Equita' Lyon contre la hausse de la TVA. Une hausse, dictée par Bruxelles et qui fera passer la TVA de 7 à 20% au 1er Janvier.Ellle menacerait de fermeture 2000 centres équestres en France.
La hausse de la TVA dans l'équitation à partir du 1er janvier menace de fermeture 2.000 centres équestres selon les responsables de la filière."En passant la TVA appliquée à la filière équestre de 7 à 20%, le gouvernement fait le choix de détruire 6.000 emplois salariés, 2.000 entreprises agricoles (sur 7.000 centres équestres, ndlr) et d'envoyer plus de 80.000 chevaux à l'abattoir", craignent d'une même voix la FNSEA, la Fédération nationale du cheval (FNC) et le Groupement hippique national (GHN).
"Un tiers de la filière est menacée d'ici deux à trois ans. Sans compter le choc immédiat très fort" en janvier, prévient Louis Sagot-Duvauroux, directeur du GHN.Car, la hausse de la TVA anéantira la marge actuelle des centres équestres de
7%, selon les calculs de Louis Sagot-Duvauroux."Dans le contexte de crise actuelle, il n'est pas possible de répercuter cette hausse au client final", poursuit Juliette Leclaire, directrice de la FNC, qui représente les éleveurs et les fermes équestres.
"La TVA réduite, en vigueur depuis 2005, se justifie pour notre activité car on élève des chevaux, avec toutes les charges que cela représente, et on a de faibles marges. La machine équestre coûte de l'argent toute la semaine pour en rapporter
seulement le mercredi et le samedi", justifie Louis Sagot-Duvauroux.
Il y a 7.000 centres équestres en France, qui emploient 18.000 personnes pour 250.000 chevaux.Plus de 2,3 millions de Français pratiquent ce sport. Il s'agit de la troisième fédération sportive derrière le football et le tennis, fait valoir le groupement hippique national.