La plainte, déposée par l'association de défense des animaux One Voice contre un centre équestre du Var, faisait suite à la diffusion d'une vidéo dans laquelle un poney recevait des coups de lanière. Le parquet de Draguignan confirme son classement sans suite. La directrice, très affectée par la polémique, veut "aller de l'avant".
Très émue, Sylvie Grente, la directrice de l'Etrier Lorguais, un centre équestre situé à Lorgues (Var), nous fait part de l’épreuve qu’elle dit avoir traversée. "Cette histoire m’avait mise à terre mais, aujourd’hui, mon club revit", confie-t-elle. Il y a un an, une vidéo tournée dans son centre faisait le tour des réseaux sociaux.
La directrice avait été victime de nombreuses menaces de mort, pour lesquelles elle a porté plainte. Contacté par France 3 Côte d'Azur, le procureur de la République de Draguignan, Pierre Couttenier, précise qu'une enquête "suit son cours".
"J’ai toujours eu ma conscience pour moi. J’ai fait mon travail, on m’a reproché d’être violente mais on gère des bêtes de 500 kilos. Si un cheval avait sauté sur une enfant et l’avait tuée, je ne serais même pas là pour vous parler, je serais en prison."
Après le soulagement apporté par le classement sans suite de la plainte déposée par l'association One Voice, la directrice aspire à laisser cette période derrière elle. "Je ne veux plus parler de cette affaire. Je ne veux plus d’articles dessus. Je veux aller de l’avant", déclare-t-elle, rappelant qu'elle exerce ce métier depuis trois décennies.
"J'aime mes chevaux et mon métier"
C’est désormais l’occasion pour elle de souligner les accomplissements de son établissement. "J’avais 30 licenciés, aujourd’hui, ils sont 70. Les gens sont revenus et j’ai pu rentrer de nouveaux chevaux. (...) Nous avons organisé un goûter de Noël avec Monsieur le maire il y a quelques jours et on a offert des cadeaux aux enfants."
Pour la directrice, cette période reste l’épisode le plus difficile de sa carrière.
"En 30 ans, c’est la seule et la pire histoire que j’ai connue."
Elle tient à rappeler la nécessité d'éviter, dans ce genre d'affaires, les jugements hâtifs et l'emballement que peuvent provoquer les réseaux sociaux. "J’ai toujours fait mon travail avec passion, parce que j’aime mes chevaux et mon métier."
Désormais, il s’agit pour elle de tourner la page et de continuer à partager sa passion pour l’équitation.