Le kimono brûle entre la Fédération française de karaté et la Ligue de Lyon et le divorce pourrait être définitivement prononcé demain, vendredi 15 novembre, avec l'exclusion envisagée par la Ligue, les lyonnais dénoncent une "répression démesurée".
Selon Michel Cipriotis, le président de la ligue lyonnaise, "Le karaté lyonnais, est en fait "menacé de destruction totale vendredi" lors d'une réunion du Comité directeur de la Fédération française et disciplines associées (FFKDA). Une réunion dont la seule raison, selon lui, résiderait dans les accusations de vices de gestionportées par la Ligue lyonnaise contre la fédération.
Officiellement, selon la convocation adressée à ses membres, le comité directeur de la FFKDA se réunit vendredi 15 novembre à Montrouge (Hauts-de-Seine) pour revoir "le découpage géographique des organismes régionaux" de la fédération.
Francis Didier, président de la FFKDA, dénonce le regroupement de la Ligue de Lyon, et de celle du Dauphiné-Savoie, au sein d'un Comité de coordination Rhône-Alpes de karaté (CCRAK), une "structure non reconnue" selon lui au niveau de la fédération française de Karaté. Il souhaite donc supprimer ces deux structures ( et leur comité de coordination) pour créer une nouvelle Ligue régionale.
La semaine dernière, Michel Cipriotis a protesté par écrit auprès de la ministre des Sports, Valérie Fourneyron, contre "cette décision totalement arbitraire et démesurée", en faisant remarquer que le CCRAK existe depuis 2002 et cela dans un cadre validé à l'époque par les services de la Jeunesse et des Sports et la Direction technique nationale. Francis Didier, de son côté, préside la fédération depuis 2001.
Ce courrier dénonçait aussi des méthodes de gestion opaques, déjà évoquées dans des rapports d'inspection en 1996 et 2001, et qui auraient toujours cours.
Fin octobre, Michel Cipriotis, par le biais de son avocat, a déposé plainte, auprès du parquet de Paris, pour abus de confiance à l'encontre de Francis Didier, et cela au sujet d'un appartement de fonction payé par la fédération. Il a également assigné la FFKDA devant le tribunal de Nanterre (Hauts-de-Seine) pour demander l'annulation de la dernière réélection de son président, en janvier 2013, une information révélée par Mediapart en octobre.