Les syndicats SNJ et CGT du quotidien La Montagne, où 33 suppressions de postes sont prévues dans le cadre d'un plan de restructuration stratégique du groupe Centre France en prévoyant 318, ont réclamé vendredi un "maintien des effectifs".
Jeudi, lors d'un comité d'entreprise de près de 15 heures, portant uniquement sur la situation du quotidien auvergnat, les syndicats ont exprimé leurs "interrogations" sur le "bien-fondé des prévisions financières, les mesures de réduction d'emplois associées et le flou du plan de transition vers le numérique", expliquent-ils dans un communiqué.
La Montagne tire à 180 000 exemplaires. Le plan de la direction du groupe Centre France y prévoit 33 suppressions de postes (sur 650), dont 14 journalistes (sur 200) dans le cadre d'un plan de départs volontaires, essentiellement des départs à la retraite, précise le communiqué.
Pour les syndicats, "chaque départ devra être remplacé, aucun ne devra être contraint". Un maintien des effectifs qui, selon eux, n'est pas incompatible avec une "amélioration de la situation financière", les "nouveaux embauchés étant nécessairement moins bien payés que les anciens".
La direction n'a pas souhaité s'exprimer vendredi. Le groupe de presse Centre France La Montagne a annoncé le 5 novembre un vaste plan de restructuration stratégique prévoyant la suppression de 230 emplois d'ici 2014 pour réaliser une économie annuelle de fonctionnement de 16 millions d'euros.
Selon un porte-parole du SNJ, le nombre des suppressions d'emplois atteint 318 des 1 911 salariés du groupe, en y incluant la cession déjà programmée de l'imprimerie de labeur Fusium (66 emplois dans le Puy-de-Dôme) et l'arrêt des activités de trois autres entreprises de presse employant une vingtaine de personnes à Limoges (SNLP), Chartres (InterHebdo) et Clermont-Ferrand (télévision locale iC1).