Environ 600 manifestants, en majorité des militants opposés au projet de TGV Lyon-Turin, se sont heurtés à la police mercredi 20 novembre, à Rome, en marge du sommet franco-italien.
Un groupe de militants, visages couverts et munis de casques, ont tenté de forcer un cordon de sécurité pour démarrer un cortège alors qu'ils n'avaient pas l'autorisation de sortir du périmètre de la place Campo de' Fiori. Ils ont été repoussés par les policiers en tenue anti-émeutes qui ont fait usage de leurs matraques. Les manifestants ont répliqué par des jets de pierre, des tirs de fumigènes et de pétards.
Les manifestants avaient commencé à se rassembler à partir de 15 heures sur la place, située tout près du Palais Farnese où se trouve l'ambassade de France. Ils semblaient initialement plutôt calmes derrière des banderoles clamant "No Tav" (non au TGV Lyon Turin) mais aussi des pancartes d'un mouvement pour les mal-logés de Rome.
"Il s'agit d'un projet inutile, qui ne servira à rien, sinon à gaspiller l'argent public", a déclaré un des responsables du mouvement, Paolo Prieri.
Lancé en 2001, le projet de TGV Lyon-Turin a pris du retard et sa mise en service est prévue au plus tôt en 2025-2026.
Il figure en bonne place sur la table des discussions du sommet rassemblant le président français, François Hollande, et le Premier ministre italien, Enrico Letta, qui ont entamé leurs discussions à Rome, dans un quartier excentré de la capitale.
Pendant la conférence de presse, le chef du gouvernement italien a annoncé que le projet Lyon-Turin était un projet prioritaire. François Hollande a précisé que les travaux démarreraient fin 2014, début 2015.