Il n'y aura pas de listes communes UMP/UDI lors des prochaines élections municipales à Lyon, du moins pour l'instant.Le candidat UMP regrette que "l'UDI ne donne pas suite à sa proposition de rassemblement ". Le chef de file de l'UDI Ch.Gourjeon met en cause, lui, "des ambitions opportunistes" .
Officiellement, les négociations n'ont donc pas abouti. Michel Havard proposait depuis trois mois aux centristes de l'UDI de faire liste commune dès le premier tour avec selon lui, "une répartition équilibrée ": 2/3 de sièges éligibles pour l'UMP ,1/3 pour l'UDI.Une proposition qui pour lui, n'a pas été validée par le comité éxécutif de l'UDI.
Dans un communiqué publié mardi soir, Michel Havard regrette que l'UDI n'ait pas donné suite à sa proposition de rassemblement dès le premier tour . Il regrette par ailleurs que les personnalités du centre auxquelles il avait proposé de participer à une dynamique de rassemblement avant même les primaires de l'UMP aient aussi décliné son invitation.De fait, le divorce semble prononcé avec les instances dirigeantes de l'UDI mais pas définitivement, selon l'entourage même de Michel Havard.
La porte reste donc ouverte à certaines alliances au centre au cas par cas . Michel Havard , soucieux des ralliements au second tour, se dit malgré tout convaincu que chacun, exprimera ,avec sa sensibilité "une seule et même condamnation de la politique socialiste" incarnée par Gérard Collomb.
Le chef de file de l'UDI à Lyon Christophe Geourjon ne fait pas le même constat : Un accord raisonnable pour l'UDI et l'UMP aurait bien été trouvé.Il permettait selon lui "de faire émerger de nouveaux élus et de proposer aux lyonnais une veritable alternative au système Collomb". Mais il déplore aussitôt que "les ambitions personnelles et opportunistes de quelques uns" retardent la mise en oeuvre d'une dynamique" de rassemblement.
Denis Broliquier, président de Lyon Divers droite et membre fondateur de l'UDI, considère que la rupture des discussions incombe à Michel Havard,une décision "maladroite et incompréhensible" .Il veut malgré tout croire à la reprise des négociations.
De fait, l'hypothése d'une alliance UMP/UDI n'est pas définitivement écartée mais ce sera manifestement pour plus tard.