Vous ne connaissez peut-être pas la Tisch School of the Arts de New-York, mais nous n'avons pas à vous présenter Joel Coen, Spike Lee, Martin Scorsese ou Oliver Stone... C'est bien simple, ils en sortent tous. Son directeur John Tintori est venu himself à Clermont pour en parler. Rencontre.

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"Je suis très heureux d'être ici à Clermont-Ferrand pour avoir une conversation avec vous sur ce qu'est le cinéma, mais je suis triste aussi et j'aimerais que nous commencions par une minute de silence. Hier, un ancien élève de la Tisch est mort, un acteur formidable, Philip Seymour Hoffman ..." John Tintori, par ses premiers mots, plante le décor.  Dans l'amphithéâtre, tout le monde se lève et se recueille, dans le calme. Pour ceux qui ne connaissaient pas encore la Tisch School of the Arts, l'évocation de cet immense acteur (Truman Capote (Bennett Miller, 2005), Good morning England (Richard Curtis, 2009) ou encore Les marches du pouvoir (Georges Clooney, 2011) ) enlève tout doute qui aurait pu subsister. Cette école est THE Ecole de cinéma.

Aux côtés de John, 4 élèves fraîchement diplômés du Graduate Film Program au sein de la Tisch School sont venus faire la promotion de leur école, bien sûr, mais aussi présenter leurs films dans la sélection New-York University. Zelmira est anglaise, Andinh californien, Vladimir et Alexis français. Ils ont tous été admis dans la prestigieuse école qui a vu défiler tant de stars avant eux. Sur les 36 élèves de leur promotion, 50% seulement sont américains, les autres viennent du monde entier et n'ont pas forcément un bagage cinématographique énorme. Pour nous le prouver, John Tintori nous évoque les études de sociologie d'Andinh avant d'intégrer la Tisch, les recherches en latin et grec anciens de Zelmira et la thèse en biologie d'Alexis...  Peu importe d'où l'on vient pourvu qu'on ait l'envie, c'est un peu ça le rêve américain.

Après, tout n'est qu'une question de pratique. Et le directeur le répète. Le secret : de la pratique, de la pratique et encore de la pratique. Dès le premier, tous les étudiants prennent en main les appareils et filment. "La meilleure façon d'apprendre est de faire. C'est la philosophie de l'école !" s'exclame-t-il. Et ils apprennent en 16 mm. "C'est une discipline, ajoute Andinh. Le 16 mm entraîne à faire des choix précis, il faut que tout soit vraiment prêt avant de tourner !" Et ils apprennent tous les métiers : jeu d'acteur, photo, prise de son, esthétique ... l'idée étant de connaître tous les postes sur un plateau et par là même d'en parler tous les langages.

En 1e année, le 1er projet est sans doute le plus dur : réaliser un court-métrage de 4 minutes en noir et blanc, en extérieur, sans son, sans parole et sans lumière. Le but : savoir raconter une histoire en images, simplement.
Puis vient l'étude de personnage dans la lignée documentaire. Un exercice d'observation qui rapproche du réel.
En 2ème année vient le temps du court-métrage de 10 mn environ. Vladimir a vu son film Mobile Homes sélectionné l'an dernier en compétition internationale au festival de Clermont-Ferrand. 



Clou de la formation, la 3ème année qui permet de développer des projets de long-métrage et de préparer sa thèse. Et l'inspiration est parfois ce qui pose le plus de problème aux élèves. "On les pousse à regarder dans leur vie, dans leurs expériences pour trouver un point de départ. Après, c'est une question d'écriture..." explique John Tintori. Pour Andinh, la question du sujet a effectivement été cruciale. "A ce moment-là, mon père était malade et je faisais énormément de rêves de Viêtnam. J'en ai parlé à mon prof, Spike Lee, il m'a demandé : "Toi, qu'est-ce que tu veux faire?" Je lui ai dit que je ne savais pas , mais quelque chose au Viêtnam ... Il m'a répondu "Mais qu'est-ce que tu fais encore à New-York alors?" " Trente mille dollars plus tard, son film Burn to send était tourné et monté, et aujourd'hui visible dans la sélection New-York University.

Depuis près de 10 ans aujourd'hui, le festival de Clermont est une véritable opportunité pour tous ces jeunes réalisateurs.  Pour eux, la capitale auvergnate est devenue une plate-forme de lancement pour leurs courts made in New-York. Un certain nombre de réalisateurs de courts-métrages sélectionnés pour la première fois ici ont depuis connu le succès à travers le monde.

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