Invités par le festival dans le cadre du programme « Parcours de cinéma en festivals » qui veut ouvrir la culture à ceux qui n'y ont pas accès, ils ont découvert le festival du court métrage de l’intérieur et ont, comme des pros, interviewé les deux réalisateurs de "La virée à Paname".
Ils sont quatre face aux deux co-réalisateurs de « La virée à Paname ». Joseph, André, Kader et Bruno sont depuis deux jours immergés dans le monde du cinéma, invités par le festival du court métrage de Clermont-ferrand.
Ils ont assisté à des projections, visité les différents lieux de la manifestation, rencontré plein de gens et cet après-midi, ils se retrouvent assis derrière la caméra qui filme leurs deux invités : Carine May et Hakim Zouhani. « La virée à Paname » parle des fantasmes entre la banlieue et la capitale, à travers l'histoire de Mourad, un banlieusard de 20 ans qui se sent l'âme d'un artiste et participe à un atelier d'écriture à Paris.
Les quatre hommes sont accompagnés des animatrices de l’association ACT63, ils sont résidents des Appartements de Coordination Thérapeutique (ACT) de Clermont-Ferrand ( qui donnent accès à un hébergement adapté et apportent un accompagnement médico-social individualisé à des personnes souffrant de pathologies chroniques sévères en situation de précarité sociale). Des personnes « éloignées des pratiques culturelles », celles-là mêmes auxquelles a pensé l’association « Passeurs d’images » à l’origine de ce « Parcours de cinéma en festivals ».
Depuis deux mois ils préparent cette opération, ils ont vu le film, lu le scénario et travaillé avec les intervenants de « Passeurs d’images ». Pour preuve, chacun a sa feuille où ont été rédigées les questions qu’ils s’apprêtent à poser. Très studieux, et attentifs, les intervieweurs se lancent : « comment êtes-vous arrivés au cinéma ? », « D’où est venue l’idée du film ? », « vous pensez quoi de votre court métrage ? ».
La discussion s’engage rapidement, revient sur le personnage du film, son histoire, l’acteur (le film a été tourné avec des comédiens d'Aubervilliers, ndlr).
Joseph, André, Kader et Bruno arborent fièrement le badge qui fait d’eux des visiteurs privilégiés du festival. « Ils sont très contents d’être ici, dit l’animatrice de ACT63, ce qu’ils font là, avec cette rencontre, c’est très valorisant. Ce moment , c’est une belle récompense ».