On respire mieux en Rhône-Alpes

En ce moment tous les indicateurs sont au vert en matière de qualité de l'air. Les températures douces pour la saison et les épisodes venteux en sont à l'origine. Un répit qui ne doirt pas nous faire oublier que dans notre région les sources de pollution sont multiples et nombreuses.

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La qualité de l'air est étroitement liée aux substances présentes naturellement ou introduites par les activités humaines dans l'atmosphère.
La pollution liée aux activités humaines est principalement concentrée dans les zones urbanisées, à la périphérie des villes ou à proximité des zones industrielles. Les activités humaines les plus significatives dans la contribution à la pollution de l'air sont le transport, l'industrie, les activités urbaines et l'agriculture.
Elles se répartissent selon trois types de sources d'émissions : les sources mobiles, les sources fixes, l'agriculture

Les sources mobiles


Elles sont associées au transport, en particulier routier. La pollution due aux transports a longtemps été considérée comme un problème de proximité, essentiellement perçu dans les villes en raison de la densité du trafic. Aujourd'hui, il est reconnu que les transports sont une source de pollution globale importante.
Le transport routier participe à la pollution au dioxyde d'azote, principalement à cause des véhicules diesels. Il peut avoir un rôle important au niveau local. Les oxydes d'azote sont considérés comme un bon traceur de la pollution automobile car les transports représentent environ 45% des émissions (les moteurs diesel en rejettent deux fois plus que les moteurs à essence catalysés).
Le transport routier est également la source anthropique la plus importante (36%) d'émission de particules en suspension. Celles-ci sont issues des imbrûlés à l'échappement, des pneumatiques (qui perdent 10% de leur masse au cours de leur vie) et surtout de l'usure des pièces mécaniques. L'usure de la chaussée libère aussi des particules minérales abrasives (quartz, gypse, etc.).
Des composés organiques volatils sont aussi émis par le transport routier.
La région Rhône-Alpes compte 1300 km d’autoroutes, souvent très fréquentés, couverture autoroutière largement supérieure à la moyenne nationale. Du fait de sa position géographique et économique, ces infrastructures de transports sont concentrées dans les vallées qui servent de couloir de passage.

Les sources fixes


Elles peuvent être industrielles ou à caractère individuel. La combustion thermique (chauffage des logements et des bureaux, chaudières industrielles) est l'une des sources de pollution majeure.
Dans le domaine industriel, les plus grandes sources de pollution sont les installations de combustion (charbon, gaz, déchets, bois, etc.) telles que les centrales thermiques ou les incinérateurs. Celles-ci émettent du dioxyde de soufre, des oxydes d'azote, des particules en suspension, des HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques), etc...
Une grande partie des composés organiques volatils est issue de sources naturelles, mais cette part devient minoritaire dans les régions industrialisées. Les COV sont libérés lors de l'évaporation des carburants (notamment pendant le remplissage des réservoirs) ou de leur combustion incomplète.
Rhône-Alpes est doté d’un riche tissu industriel dont il convient de mesurer les conséquences sur l’environnement.

L'agriculture


Les émissions de polluants sont liées à la décomposition des matières organiques et à l'utilisation d'engrais et de pesticides. L’activité agricole « émet » 90% des pesticides. De nombreuses variétés de pesticides, comme la deltaméthrine, sont utilisées en agriculture pour protéger les cultures. Cependant, lors de traitements phytosanitaires, une partie de la dose appliquée n’atteint pas sa cible et va ainsi impacter les compartiments environnementaux (air, eau et sol) au risque de présenter un danger pour la population et les écosystèmes.
La riziculture et l'élevage sont des sources importantes de production de méthane.
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