La France, grâce à son triplé historique ce jeudi 20 février en skicross messieurs, est assurée de repartir de Sotchi avec son plus grand total de médailles (14 actuellement) lors de Jeux d'hiver même si le nombre croissant d'épreuves oblige à relativiser cette belle moisson.
En nombre de médailles, les Bleus ont d'ores et déjà fait mieux qu'à Vancouver en 2010 et à Salt Lake City en 2002 (11 médailles), précédent "record".
Si l'on prend en compte le métal, comme cela est fait habituellement dans les classements par nations, le bilan de Sotchi reste toutefois, pour l'heure, très légèrement en retrait par rapport à celui de Salt Lake City où il y avait autant de titres (4), mais plus de médailles d'argent (5 en 2002 contre 3 en 2014).
C'est surtout l'augmentation du nombre d'épreuves et donc de médailles distribuées (3 par épreuve, sauf exception) qui obligent à considérer sous un autre oeil la moisson record de 2014. En 1968 à Grenoble, il n'y avait en effet que 35 épreuves au programme, contre 98 à Sotchi.
A l'aune du rapport entre les médailles gagnées et le nombre d'épreuves, le plus grand succès des Bleus reste précisément Grenoble où, à domicile, ils avaient obtenu 9 médailles en 35 épreuves dont les 3 en or de Jean-Claude Killy.
Viennent ensuite les Jeux de St-Moritz en 1948, d'Innsbruck en 1964 et de Chamonix en 1924.
Dans la période la plus récente, la plus belle performance avait été réussie également à domicile, à Albertville en 1992, avec 9 médailles pour 57 épreuves.
A Sotchi, les Bleus, avec déjà 14 médailles en 77 épreuves, affichent pour l'heure le meilleur ratio depuis 1968 et le 5e de l'histoire.
Un calcul qui confirme donc que quels que soient les résultats des Tricolores lors des trois derniers jours de compétition, Sotchi restera comme une excellente cuvée pour le sport français.