Pour la première fois en France, une torche olympique utilisée lors du relais de la flamme de Paris 2024 est mise aux enchères. Présentée lundi 25 novembre 2024 à Caen, elle sera vendue début décembre à Paris, où la mise pourrait grimper à plus de 25 000 euros.
C'est une relique emblématique des Jeux olympiques de Paris 2024, et elle se monnaye aujourd'hui à prix d'or. La torche métallique a été relayée à travers toute la France pendant plus de trois mois.
Au total, 11 000 porteurs privilégiés avaient convoyé la flamme jusqu'à l'embrasement de la vasque-mongolfière du jardin des Tuilerie par Marie-José Pérec et Teddy Riner lors de la cérémonie d'ouverture orchestrée par Thomas Jolly.
La torche olympique, objet d'art et d'histoire
En amont des JO, 2 000 exemplaires de la torche ont été fabriqués en partie à Villedieu-les-Poêles pour réaliser ce grand tour de France des villes et départements. Ce lundi 25 novembre, l'un d'entre eux sera présenté à Caen en vue d'une vente aux enchères qui se tiendra les 4, 5 et 6 décembre à Paris.
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"La personne qui a reçu cette torche après son relais n'en a pas l'utilité, explique Arthur de Moras, commissaire-priseur à l'étude Beaussant Lefèvre et associés. Elle préfère la présenter sur le marché de l'art et faire plaisir à un collectionneur passionné."
Et sans doute aussi à son compte en banque, car selon les estimations de l'expert Jean-Christophe Palthey, l'objet pourrait être vendu entre 20 et 25 000 euros.
La première torche que nous avons vendue était celle des JO de Grenoble 68. Elle est partie à 210 000 euros ! Depuis, ce marché s'est bien développé.
Jean-Christophe Palthey, expert en phaléristique
"C'est un objet peu commun. Le matériau en lui-même n'a aucun intérêt mais ce qui en fait la valeur, c'est le design et tout ce qu'il symbolise, détaille-t-il. Pour donner le prix, je me suis basé sur celui des torches d'Alberville en 1992, là aussi réalisées par un célèbre designer (Philippe Stark, NDLR). C'est un prix relativement élevé, pas autant que celle de Grenoble 1968 ou Helsinki 1952, mais plus que Pékin 2008."
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Une rareté qui se monnaye
Qu'est-ce qui différencie les estimations et les prix de vente ? "La beauté et la rareté", analyse le spécialiste. Pour les Jeux de Grenoble, la torche n'avait été fabriquée qu'à 33 exemplaires, d'où son prix de vente exorbitant. Celle de Rio 2016, éditée à 15 000 unités, se revend entre 1 000 et 5 000 euros. Celle de Tokyo 2020 entre 5 et 10 000 euros. À Londres, les organisateurs avaient fait produire 30 000 exemplaires !
Pour des considérations écologiques et financières, Paris 2024 a donc décidé d'en éditer beaucoup moins. "Si cette vente fait un gros prix, il est possible que ceux qui ont le privilège d'avoir une torche chez eux se mettent à réfléchir à une éventuelle revente", commente Jean-Christophe Palthey.
Preuve du fort intérêt autour de la torche olympique parisienne, l'une d'entre elles a déjà été présentée aux enchères, avant même le début des épreuves. Estimée à 35 000 dollars, elle avait été adjugée 44 549 dollars.
