Avec la promulgation de la nouvelle loi sur l'élection des conseillers départementaux, le Cantal a vu son nombre de cantons divisé par deux. Pour contester cette décision, 24 des 27 élus au Conseil général ont voté en faveur d'un recours contentieux devant le conseil d'Etat.
Quinze cantons, au lieu des 27 actuels, 15 chefs lieux qui disparaissent. Du côté de la majorité départementale et d'une partie des conseillers généraux de l'opposition, la nouvelle carte cantonale du Cantal ne passe pas. Le 28 février, vingt-quatre des vingt-sept élus au conseil général ont voté en faveur d'un recours contentieux devant le conseil d'Etat . Vincent Descoeurs, président du Conseil général du Cantal (UMP), craint que le service public soit impacté par ce redécoupage : « les conséquences de ce redécoupage sont graves. C’est la mise en cause de la ruralité et c’est pour demain une nouvelle maille pour l’organisation du service public. »
Comme le Cantal, 57 départements devraient déposer des recours contre le conseil d'Etat vis-à-vis de de redécoupage, dont la mise en application est prévue pour 2015. Si les conseillers généraux s'insurgent, d'autres responsables politiques sont en revanche pour cette nouvelle carte. Alain Calmette, député PS du Cantal, dénonce une stratégie de l'UMP visant à faire échouer la réforme. Mais il a bon espoir quant-à l'application de cette nouvelle carte : «La multiplication des recours, c'est la stratégie de l'UMP, qui par ailleurs demande la suppression des départements. C'est un peu cocasse ! »
Initié par l'ancienne majorité parlementaire, et porté par l'actuelle, le redécoupage cantonal a pour objectif de moderniser la vie politique. Une modernisation axée sur la démocratie, et la parité. Malgré la diminution des cantons, le Conseil général du Cantal comptera un peu plus de conseillers : 30 au total. Quinze hommes et quinze femmes devraient en effet siéger à la nouvelle assemblée, dès 2015.