Ce jeudi 6 mars, le tribunal correctionnel de Valence a rendu son jugement dans l'affaire des 29 militants de Greenpeace, qui s'étaient introduits en juillet 2013 sur le site nucléaire du Tricastin. Ils écopent de trois mois de prison avec sursis.
Des peines de six mois à un an de prison avec sursis avaient été requises à l'encontre des 29 prévenus -de nationalités française, russe, espagnole, roumaine, belge, suisse, allemande... etc. Ces activistes étaient poursuivis pour "violation de domicile" et "dégradations en réunion". Des délits passibles de cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Contre l'un des prévenus, accusé d'avoir bousculé un gendarme lors de l'opération, le procureur avait réclamé "un an d'emprisonnement avec sursis". Dans son délibéré, le tribunal correctionnel de Valence l'a "relaxé".
Seuls neuf d'entre eux étaient présents à l'audience, le 14 janvier dernier, devant le tribunal correctionnel de Valence. Le procès avait été renvoyé le 12 septembre 2013 à la demande de Greenpeace et d'EDF, qui avait porté plainte. Le jugement avait été mis en délibéré au 06 mars.
Une action spectaculaire
A l'aube du 15 juillet 2013, les militants avaient pénétré dans l'enceinte nucléaire du Tricastin en escaladant des clôtures et en cisaillant des grillages, cadenassant des portails pour retarder l'intervention des forces de l'ordre. Une vingtaine d'entre eux s'étaient introduits en "zone de protection renforcée" et un plus petit groupe "en zone protégée". Certains avaient même réussi à se jucher sur des structures métalliques proches des réacteurs, à l'aide de matériel d'escalade, pour y déployer des banderoles. "Tricastin: accident nucléaire" et "François Hollande: président de la catastrophe?", pouvait-on y lire. Avec cette action choc, Greenpeace avait dit vouloir "pointer du doigt toutes les failles de la sécurité dans la production d'énergie nucléaire".