Le phénomène avait déjà émergé autour des auteurs de chansons. Avec "Bibliocratie", une plate-forme clermontoise créée en 2012, des lecteurs peuvent choisir de verser de l'argent pour éditer des auteurs qui leur plaisent, et qui ne trouvent pas d'éditeur.
Serait-ce une révolution textuelle ! En deux ans, près d'une trentaine de livres ont été publiés grâce à Bibliocratie. Les tirages sont certes faibles, mais le passage à l'imprimerie est toujours symbolique.
Avec le financement participatif imaginé par ce collectif clermontois, les lecteurs qui mettent la main à la poche récupèrent 10% des bénéfices liés à la vente des livres. Les auteurs perçoivent donc 90% des revenus.
Antoine Jourjon est l'un des auteurs qui a bénéficié de ces souscriptions. Son roman a nécessité une année de travail. "Ficelle", évoque l'histoire d'un chauffeur de taxi en pleine Première Guerre Mondiale. Sans Bibliocratie il n'aurait jamais pu éditer son ouvrage. Cet écrivain auvergnat nous a ouvert ses portes pour nous expliquer comment il s'y était pris pour faire paraître son roman en dehors des schémas traditionnels.