EDF a annoncé ce mardi 11 mars l'ouverture, à la centrale du Bugey (Ain), de la quatrième et dernière base régionale de sa nouvelle "force d'action rapide du nucléaire", mise en place après la catastrophe de Fukushima.
Cette unité de "pompiers" ou d'"urgentistes" du nucléaire doit à terme selon les plans d'EDF atteindre un total de 300 personnes, contre 150 aujourd'hui. Elle doit permettre d'"intervenir, en moins de 24 heures dans n'importe quelle centrale nucléaire, pour apporter des renforts humains et des moyens de secours matériels".
Installée à Civaux (Vienne), Dampierre (Loiret), Paluel (Seine-Maritime) et au Bugey (Ain), elle doit notamment permettre de garantir l'approvisionnement en eau et en électricité, cruciales pour éviter une surchauffe du coeur du réacteur.
Selon EDF, les équipes sont "mobilisables en 1 heure, pour être opérationnelles et intervenir en moins de 24 heures", avec notamment des moyens matériels comme des pompes mobiles, des groupes électrogènes, camions, barges ou engins de levage.
L'ensemble est piloté depuis un "état-major" national situé à Levallois-Perret (Hauts-de-Seine) près de Paris. La FARN avait été décidée par EDF à la suite de la catastrophe de Fukushima au Japon. Cet accident avait notamment été provoqué par la mise hors service des générateurs diesel alimentant les pompes à eau servant au refroidissement des réacteurs, à la suite du tsunami qui avait frappé la côte nord-est du Japon il y a exactement trois ans.