L'initiative est peu courante. En Haute-Loire, plusieurs bénéficiaires des Restos du Coeur participent à un chantier d'insertion et suivent en parallèle une formation à l'AFPA. Objectif : établir une passerelle entre insertion et formation avec, à la clé, un diplôme professionnel.
Restaurer la confiance, renouer progressivement avec le monde du travail... Voilà tout l'intérêt de la démarche. A Coubon, en Haute-Loire, quatre stagiaires, salariés d'un chantier d'insertion des Restos du Coeur, sont à pied d'oeuvre dans une ancienne usine en voie de reconversion. Ils n'ont jamais exercé le métier de plâtrier-plaquiste jusqu'ici.
"Le fait de reprendre une activité professionnelle, ça m'a apporté beaucoup", témoigne Vanessa Alexandre. Auparavant pâtissière, la jeune femme n'a pas travaillé depuis 8 ans. "C'est sur que ça change un peu de cadre, mais c'est toujours agréable de se lever le matin et de savoir vraiment pourquoi on se lève", explique-t-elle.
Un chantier qui s'accompagne en parallèle d'une formation professionnelle pour adulte dispensée à l'AFPA. Et au bout, un diplôme professionnel, première étape vers le métier d'agent d'entretien du bâtiment.
"J'avais du mal à retrouver un emploi, je ne pensais pas que ça serait aussi difficile", avoue Jérémy Egger. "J'aimerais bien décrocher le titre d'agent d'entretien du bâtiment pour ensuite trouver du travail dans divers corps de métiers, étant donné que c'est assez diversifié".
Quand le chantier d'insertion permet seulement d'obtenir une attestation, la formation ouvre, elle, sur un diplôme reconnu par le Ministère du Travail. Deux mondes qui s'ignorent souvent... Deux démarches qui peuvent pourtant s'avérer complémentaires et permettre aux stagiaires de reprendre plus facilement le chemin du retour vers l'emploi.