Le printemps n'arrive pas seul, les allergies l'accompagnent très souvent. Un français sur quatre souffre d'allergies respiratoires, et un sur trois de "rhinite allergique" selon l'association Asthmes et allergies. Pendant que certains éternuent d'autres observent les pollens et leur migration.
L'allergie aux pollens toucherait de l'ordre de 30% des adultes et jusqu'à 20% des enfants en France, selon un rapport de l'Anses sur l'exposition de la population générale à ces allergisants, qui aborde les effets potentiellement néfastes de la pollution et du climat, publié ce jeudi 20 juin.
La pollution atmosphérique et le réchauffement climatique pourraient en effet contribuer à aggraver la situation en favorisant les réactions allergiques et en allongeant la durée de la pollinisation, d'après ce point sur l'impact sanitaire des pollens de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses).
Les pollens sont responsables de réactions allergiques appelées pollinoses, qui se manifestent principalement par des rhinites (rhume des foins) ou des rhino-conjonctivites, et plus rarement par de l'asthme, rappelle l'agence sanitaire.
Selon certaines estimations, le nombre de personnes touchées par des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières et l'asthme aurait doublé ces 20 dernières années dans les pays industrialisés, mais en fait, dit l'Anses, "il est difficile de quantifier de manière fiable le nombre de personnes réellement touchées par l'allergie aux pollens", notamment parce que toutes les rhinites ne sont pas allergiques ou pas dues aux pollens. La fréquence de l'allergie aux pollens varie avec l'âge : elle est plus élevée chez l'adulte jeune que chez les enfants et les personnes âgées. Elle varie également d'une région à l'autre en fonction des différences de végétation, mais aussi des intensités des saisons polliniques.
A l'issue de cet état des lieux, l'Anses émet des recommandations. Elle préconise notamment d'actualiser périodiquement les connaissances sur la prévalence des allergies aux différents pollens dans la population générale et d'améliorer les connaissances sur les interactions avec la pollution atmosphérique (ozone, dioxyde d'azote, particules) et les facteurs climatiques.
Selon elle, la gestion des végétaux responsables, en particulier, en milieu urbain, doit être améliorée ainsi que la surveillance des pollens en temps réel, dans le but d'améliorer l'information des personnes allergiques.