L'Ardèche, qui avait basculé à gauche aux législatives de 2008, semblait infirmer la tendance dimanche 23 mars au soir au premier tour des élections municipales face à la droite. Profitant du contexte national, la droite reprend incontestablement du terrain à la gauche dans ce département.
A droite toute
Tout en assurant des bastions, à Guilherand-Granges, Aubenas et Tournon-sur-Rhône, elle réussit à conquérir Saint-Péray. Sur cette commune, la lutte est rude entre la conseillère régionale socialiste, Valérie Malavieille, et le chef de file de l’opposition du conseil général, Jacques Dubay (UDI).Juste à côté, à La Voulte-sur-Rhône, le maire et conseiller général Marc Bolomey (PS) subit une sévère défaite face à Bernard Brottes (divers droite).
Dans la ville préfecture de l’Ardèche, Privas, le maire sortant, Yves Chastan (PS), recueille 41,82% des voix. Lui qui avait gagné haut la main en 2008, est en ballottage défavorable derrière Michel Valla (UD-DVD) qui totalise 28,73% des suffrages. Les candidats Front de gauche et Front national, susceptibles de se maintenir tous deux au second tour, obtiennent respectivement 16,24% et 13,21%. Une triangulaire avec le FN serait inédite dimanche 30 mars prochain dans cette ville traditionnellement de centre-droit.
Dans la deuxième ville d'Ardèche, Aubenas, le maire-sortant UMP Jean-Pierre Constant, 56 ans, à la tête d'une liste d'union de la droite, a été réélu sans surprise au premier tour avec 60,04% des suffrages.
La droite ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Au second tour, la reconquête la plus symbolique serait donc Privas, ville préfecture, avec l’ancien maire Michel Valla . Elle peut être aussi confiante pour reprendre Bourg-Saint-Andéol à la gauche, profitant de la division, devenue haineuse, entre le maire et l’ex-première adjointe.
Des maires socialistes tirent leur épingle du jeu
A Annonay, le maire-sortant Olivier Dussopt (PS), 35 ans, a été réélu au premier tour avec plus de 51% des voix, devant l'UDI Claude Faure (29,19%). "C'est un véritable signal de confiance", s'est félicité sur notre antenne celui qui, contrairement à 2008, affrontait trois autres listes, dont une d'extrême droite (10,68%) et une soutenue par le Front de gauche et EELV (8,42%).
Réaction le 23/03/2014