Des étudiants, des historiens, des généalogistes se penchent régulièrement sur la mémoire collective conservée aux archives départementales. Mais certains parchemins ont huit siècles, il faut sauver ce patrimoine public.
Le temps a desséché les ouvrages présentés aux archives départementales du Cantal. Jusqu'au sept mai, ces archives ouvrent leurs portes pour montrer au public registres d'audiences ou inventaires rongés par l'humidité et qui partent en dentelle.
Des souris aux trombones rouillés, l'exposition "Blessures d'archives, rêve d'éternité" explore les différents maux dont peuvent souffrir les documents d'archives. Ces "blessés", amputés de longue date ou récemment maltraités, ne manquent pas dans les services d'archives, confinant au secret leur contenu et menaçant de le rendre illisible à jamais. Soigner ces documents devient alors un devoir, tant envers les archives elles-mêmes qu'envers le public, présent et à venir.
Il faut intervenir pour nettoyer, réparer et consolider ce patrimoine, dans un espoir d'éternité.
Christian Guionie restaurateur en est persuadé : "Un document quel qu'il soit est riche par son contenu mais sa forme est tout aussi importante"