Jeudi matin, au 92e régiment d'infanterie de Clermont-Ferrand, des soldats ont simulé un guet-apens et pratiqué des soins à des soldats blessés. Le tout devant des médecins militaires, mais aussi devant des médecins civils, curieux de connaître les méthodes et protocoles utilisés dans l'armée.
Simulation d'opération militaire. Les soldats du 92e RI sont confrontés à l'explosion d'un engin expérimental… Le guet-apens fait des blessés qui sont rapidement conduits à l'abri et soignés. "Aujourd'hui, on a vraiment fait en sorte de former tous les soldats quels que soient leur grade et leur fonction, pas uniquement le personnel spécialisé, pas uniquement le personnel médical. Chacun doit être capable de pratiquer ces gestes de premier secours et les pratique à l'entraînement et en opération", confirme le Lieutenant-colonel Cyril Leprêtre.
Les premiers secours consistent notamment à poser un garrot en cas d'hémorragie. L'étape suivante implique une formation plus poussée. Il s'agit du niveau 2, celui des brancardiers-secouristes qui sont des auxiliaires sanitaires et qui savent poser des voies veineuses périphériques ou gérer un pneumothorax ... En bref, qui connaissent les gestent pouvant assurer la survie du combattant.
Cet exercice intéresse bien sûr les médecins militaires, mais aussi leurs confrères civils parce que le savoir-faire dans des conditions extrêmes ne fait ici aucun doute. Pour le Professeur Jeannot Schmidt, du Pôle d'urgences du CHU Clermont-Ferrand, "nous avons beaucoup de choses à partager avec le service de santé des armées, et notamment cette approche très uniformisée, très cadrée, très protocolisée avec toutes ces check-listes en fonction des disciplines, où chacun sait ce qu'il doit faire, jusqu'où il peut aller et la façon de transmettre en équipes de l'un à l'autre pour faire au mieux pour les blessés."
Chaque soldat est équipé d'une trousse dite trousse individuelle du combattant qui comprend notamment deux doses de morphine pour injection sous cutanée.