Une avalanche a tué 12 guides népalais, ce vendredi 18 avril au matin, sur les pentes de l'Everest. D'autres sont portés disparus. C'est l'un des pires accidents enregistré sur le plus haut sommet du monde. Une information qui fait écho dans les Alpes où les alpinistes sont des habitués du Népal.
L'avalanche s'est déclenchée à 6h45 locales (1 heure GMT) à environ 5.800 mètres d'altitude, dans une zone surnommée "popcorn field" qui mène au glacier Khumbu. Les victimes sont népalaises et préparaient la voie menant au sommet avant la haute saison qui commence fin avril.
"Les sherpas transportaient des équipements et du matériel pour des alpinistes quand la catastrophe s'est produite", précise le porte-parole du ministère du Tourisme, Mohan Krishna Sapkota.
L'agence d'alpinisme Himalayan Climbing Guides Nepal, basée à Katmandou, a confirmé que deux de ses guides figuraient parmi les personnes décédées et que quatre autres étaient portés disparus.
L'Everest, un mythe très couru
Cet accident est l'un des pires jamais connu dans l'Everest où huit personnes ont trouvé la mort l'an dernier pendant la saison, qui dure environ un mois. En 1996, huit personnes avaient été tuées lors d'une expédition tragique rendue célèbre par le livre "Into thin air" du journaliste et alpiniste Jon Krakauer.Plus de 300 personnes ont péri dans l'Everest depuis la première ascension réussie du plus haut sommet du monde par Sir Edmund Hillary et Tenzing Norgay en 1953. Chaque été des centaines d'alpinistes du monde entier partent à l'assaut des sommets de l'Himalaya quand les conditions météorologiques sont les plus favorables. Le Népal abrite huit des quatorze sommets de plus de 8.000 mètres d'altitude.
En raison de l'encombrement de l'accès au "toit du monde", le gouvernement népalais a annoncé un projet de doublement du nombre de cordes d'escalade sur les murs de glace menant au sommet afin de réduire les risques pour les alpinistes.
Des soldats et des policiers sont postés au camp de base depuis ce mois d'avril afin de signaler tout problème, une décision prise à la suite d'une bagarre l'an dernier entre des sherpas et des alpinistes européens.