En visite en Auvergne, le Premier Ministre a rassurer les élus locaux sur le projet de réforme et à répondre à leurs questions, affirmant que le débat était nécessaire pour la réussite de cette réorganisation des collectivités.
Devant un parterre d'élus, le Premier Ministre a été accueilli par Olivier Bianchi, le maire de Clermont-ferrand qui a déclaré que cette visite était un honneur pour la ville. Olivier Bianchi a tenu également à saluer René Souchon, Président de la région Auvergne, qui faisait là sa première sortie , en fauteuil roulant depuis sa récente chute de vélo.
Ce dernier a fait part au Premier Ministre de son regret de ne pas avoir été consulté sur les décisions du gouvernement concernant le rapprochement de l'Auvergne avec la région Rhône-Alpes. Il a rappelé qu'il militait depuis 2002 pour une grande région Massif Central, mais qu'il respecterait le choix du rapprochement avec Rhône-Alpes et qu'il l'assumerait. "Un rapprochement bénéfique pour la région, a déclaré René Souchon, qui a d'ailleurs été lancé avec déjà plusieurs rencontres avec les représentants rhônalpins. L'Auvergne devra apporter mais aussi recevoir, je souhaite arriver à une gestion administrative bipolaire. Il faut maintenir une gestion de proximité Attention de ne pas substituer un centralisme régional à un centralisme parisien".
Manuel Valls a rappelé qu'il était venu , alors qu'il était Ministre de l'Intérieur, pour inaugurer le commissariat et une visite dans les quartiers clermontois.
Sur la réforme territoriale, le Premier Ministre, a redit sa volonté de faire adopter ce texte, " même s'il faut siéger le week-end , tout le mois de juillet et tout le mois d'Août. Il n'y a pas de temps à perdre, la France en a besoin et les Français l'attendent. Notre organisation territoriale doit être revue. J'ai noté les interrogations, les remarques des élus. Je suis là pour vous répondre car aucune réforme ne sera possible sans vous. Il faut laisser sa place au débat. La décentralisation a transformé la société en dynamisant les territoires, avec des élus plus proches des citoyens. Cette organisation décentralisée s'est affirmée comme un atout, mais il faut la simplifier et la clarifier. C'est aussi un enjeu économique. Il faut bâtir des régions fortes avec moyens et compétences élargies, donc dans des territoires plus vastes. Le président de la République a proposé une fusion avec Rhône- Alpes le parlement devra la confirmer mais une bonne chose : réseau de grandes agglomérations Lyon, Sain-Etienne, Grenoble et Clermont-Ferrand. D'autant que des collaborations existent déjà, comme Viaméca...".
"Le sentiment d'abandon de certains territoires existait avant la réforme territoriale, a poursuivi le Premier Ministre, il faut y répondre. Les richesses produites par les métropoles doivent être redistribuées. Le renforcement des intercommunalités inquiète mais il permettra de renforcer les services publics, les mutualisations entre communes. Dans le Puy-de-Dôme, le seuil de 20 000 habitants fera l'objet d'aménagements".
Répondant à Pierrette Daffix-Ray présidente de l'association des maires du Puy-de-Dôme, le Premier Ministre a affirmé "Vos questions ne sont pas illégitimes, le débat est nécessaire, mais l'examen au Parlement permettra de trouver les meilleures organisations possibles pour les communes. Il faut être inventif. Nous devons aussi être vigilants sur la situation des fonctionnaires territoriaux. Le projet de loi garantira la protection de leur situation."
" "Efficacité, proximité" sont les maîtres mots de cette réforme. Travaillons ensemble, pour construire sereinement des réformes qui correspondent à l'intérêt général" a conclu Manuel Valls.