Hervé Mariton, député UMP de la Drôme et candidat à la présidence du parti, a exprimé jeudi sa compassion pour N.Sarkozy mais aussi sa confiance dans le bon fonctionnement de la justice. Il estime néanmois que ce serait une erreur de sa part de briguer la présidence de l'UMP
Hervé Mariton, député UMP et candidat à la présidence du parti, a dit jeudi sa "sympathie" et sa "compassion" envers Nicolas Sarkozy mais aussi sa "confiance dans le fonctionnement de la justice".
Comme RFI lui demandait s'il avait été convaincu par M. Sarkozy que ce dernier était victime d'une instrumentalisation de la justice, M. Mariton a répondu: "je ne sais pas. Je ne réponds pas sur le terrain de la conviction. Je comprends tout
à fait qu'une personne mise en cause dans des conditions graves et qui traverse une épreuve réagisse, s'exprime avec les mots très forts employés par Nicolas Sarkozy."
"J'ai de la sympathie et de la compassion à l'endroit d'un membre de ma famille politique, une personnalité éminente, et en même temps je ne suis pas dans le fond de l'affaire et donc je ne vais pas, après les déclarations de Nicolas Sarkozy,
trancher à la place des magistrats. A la fois je dis ma sympathie à Nicolas Sarkozy et en même temps je dis ma confiance dans le fonctionnement de la justice et mon respect envers la justice", a poursuivi le député de la Drôme, évoquant cependant l'"engagement très partisan" du Syndicat de la magistrature.
Sur le plan politique, M. Mariton a "compris qu'il avait envie de revenir et que peut-être qu'il s'apprêtait à commettre une erreur, qu'il soit candidat à la présidence de l'UMP. Première dimension de l'erreur, c'est parce que je suis moi même candidat ! Deuxième dimension de l'erreur, c'est parce qu'il ne faut pas télescoper le calendrier."
"Chacun comprend que si Nicolas Sarkozy est candidat à la présidence de l'UMP, c'est ensuite pour être candidat aux primaires puis à la présidence de la République. Mais s'il vous plait, j'en prie tous ceux qui s'intéressent à l'UMP, ses responsables politiques, ses adhérents: arrêtons de télescoper le calendrier, d'anticiper les dates. A force d'anticiper les dates, on ne prépare rien", a-t-il estimé.