Alors que les moissons d’orge d’hiver sont presque toutes achevées, celles de blé tendre ont été stoppées nettes par la pluie, et ça dure depuis maintenant plus de 15 jours. Avec le retour du soleil, les exploitants agricoles de la plaine de Limagne constatent les dégâts.
Au coeur de la plaine de terres céréalières de Limagne, Joel Pallaget, comme beaucoup de ses collègues agriculteurs, constatent les dégâts que la pluie a causé: le blé a germé. "Le germe est bien avancé, bien vert, explique Joel, le blé est donc impropre à la consommation humaine." Ce 15 juillet, avec le retour du soleil, Joel parcourt sur une parcelle de 35 hectares, en présence de l'acheteur de sa future récolte et pour l'exploitant agricole, le constat est sans appel: "Il est germé et pour nous, c'est une grosse perte de revenus parce que c'est du blé qui va passer à la consommation animale et on va perdre 30 à 40 euros de la tonne!"
Pour Eric Diet, responsable des achats de céréales, auprès de 500 agriculteurs du Puy-de-Dôme, soit environ 10 000 tonnes par an, c'est toute une organisation et un traitement du grain qu'il faut dès maintenant mettre en place pour éviter de plus grandes pertes. Quant aux moissons, il va falloir attendre encore un peu, le temps pour l'épis de sécher, en espérant que les intempéries prévues en fin de semaine ne soient pas trop importantes.