Le fabricant français de câbles Nexans a annoncé, ce vendredi 25 juillet, un bénéfice net de 25 millions d'euros au premier semestre aidé par une reprise de provision, et a confirmé son objectif d'une amélioration de sa marge opérationnelle en 2014 malgré un contexte de marché difficile.
Le groupe, dont la gouvernance a été vivement critiquée en début d'année par le fonds Amber Capital, a ajouté qu'il s'attendait toujours à une progression de sa marge opérationnelle pour l'année. "L'ampleur dépendra des conditions de marché du deuxième semestre", précise toutefois, Frédéric Vincent, le PDG de Nexans, cité dans un communiqué.
Nexans prévoit "des initiatives ciblées" ponctuelles pour compléter le programme en cours, là où l'activité fonctionne au ralenti comme en Amérique latine.
Son chiffre d'affaires sur le semestre s'élève à 3,2 milliards d'euros, en baisse de 5,7%. Mais à données comparables (périmètre, changes, et cours des métaux constants), le groupe affiche une croissance de 3,2% par rapport à la même période de 2013, précise-t-il dans un communiqué.
Sur le seul deuxième trimestre, les ventes progressent de 2,7% à données comparables. L'activité a notamment été portée par les secteurs sous-marins et automobile. Le groupe a enregistré une "reprise modérée" des ventes en Europe et une "inflexion positive" au deuxième trimestre en Amérique du Nord.
Cependant, Nexans relève que l'activité a été "très ralentie" en Amérique du Sud en raison du contexte économique ainsi qu'au Moyen-Orient et en Russie en liaison avec le contexte géopolitique.
Au final, la marge opérationnelle du semestre s'établit à 77 millions d'euros, stable par rapport aux 75 millions du premier semestre 2013, compte tenu d'effets de changes défavorables. Elle représente 3,4% des ventes à cours des métaux constants (contre 3,2% l'année précédente).
Environ un tiers de cette marge (27 millions) est attribué au plan d'économies.
Des résultats jugés "encourageants" par le groupe, qui avait accusé en 2013 une perte nette de 333 millions d'euros.
Le groupe, condamné en avril à une amende de près de 71 millions d'euros pour entente, avait provisionné 200 millions d'euros en 2011. Il a passé une nouvelle provision de 80 millions d'euros pour faire face à de possibles conséquences du jugement de la Commission (des poursuites éventuelles de la part de concurrents ou d'autres enquêtes antitrust).
"Il reste encore des efforts à faire (...) notamment en matière de restructuration", précise le PDG de Nexans, Frédéric Vincent. Le groupe veut d'ailleurs rester "prudent dans ses prévisions" compte tenu d'un environnement toujours compliqué.
"Mais aujourd'hui Nexans est bien positionné sur les métiers de l'énergie, des transports, de la construction" et vise "une profitabilité supérieure à ce qu'elle est aujourd'hui", souligne le PDG.
Reflétant cette ambition, le groupe a confirmé son objectif d'une amélioration de sa marge opérationnelle en 2014, dont "l'ampleur dépendra des conditions de marché du deuxième semestre".
Pour l'heure, Nexans "ne prévoit pas de redémarrage de l'environnement" au deuxième semestre. Des réductions d'effectifs sont en cours notamment en Europe (80 personnes à fin juin, puis une cinquantaine prévus sur le site de Lyon), en Amérique latine (150 personnes), Asie-Pacifique (120 personnes).
Le groupe a fermé une usine en Australie et concentré des activités en Suisse et en Italie.
À la Bourse de Paris en milieu de journée (vers 13h25), l'action Nexans gagnait 2,43% à 35,850 euros dans un marché en repli de 0,80%.