Lyon: rassemblement de soutien aux Chrétiens d'Irak

Face aux menaces endurées par les chrétiens de France et chrétiens d'Orient, un rassemblement est en cours, ce samedi 26 juillet après-midi, devant la cathédrale St Jean de Lyon. Il s'agit "d'interpeller les pouvoirs publics, les médias et les Français sur la situation d'un peuple qui se meurt"

Ce rassemblement est organisé à l'appel d'un collectif assyro-chaldéen, une initiative est soutenue par le diocèse.
Le Cardinal Barbarin est présent à leurs côtés, il a donné lecture d'un message

du Patriarche Chaldéen Louis-Raphaël Sako:
"En pensant aujourd'hui, à la situation en Irak; Syrie et Gaza-Palestine, mon cœur saigne pour les innocents qui meurent ou qui sont chassés de leurs maisons; et je suis triste de la timidité du monde civilisé envers eux", écrit le Patriarche qui appelle le christianisme oriental à ne "pas disparaître".
Ils étaient environ 600 à écouter ce message et à manifester calmement.

Un rassemblement et une mission

Demain, dimanche 27 juillet, Monseigneur Barbarin, présidera une "Messe pour la Paix" en fin de matinée, à la basilique de Fourvière, à Lyon.
Lundi 28 juillet, le Cardinal s'envolera pour une visite de trois jours en Irak "auprès des Chrétiens" justement.
Ils seront trois émissaires de l'Eglise catholique française parmi lesquels l'archevêque de Lyon, le Cardinal Philippe Barbarin, à apporter leurs soutiens aux Chrétiens de
ce pays qui font l'objet de persécutions.
"Le Cardinal Barbarin, Mgr Dubost (évêque d'Evry) et Mgr Gollnisch (directeur général de l'Oeuvre d'Orient) seront, du 28 juillet au 1er août prochain, émissaires
de l'Eglise catholique en France auprès des chrétiens d'Irak, accueillis par le Patriarche Chaldéen Louis-Raphaël Sako", a indiqué la Conférence des évêques de
France (CEF) dans un communiqué."Ils signifieront que la lutte contre l'indifférence doit être permanente. Ils seront priants et acteurs auprès des communautés menacées", selon ce même communiqué.

Une situation explosive

Les chrétiens de Mossoul, la deuxième ville d'Irak, tombée le 10 juin aux mains des jihadistes de l'l'État islamique (EI), ont commencé depuis une semaine à fuir en masse après un ultimatum de l'EI leur donnant quelques heures pour quitter les lieux.
Cette fuite est le plus récent déplacement de population provoqué par les combattants de l'EI, il vide la cité d'une population présente depuis des siècles.
Dimanche 20 juillet, le pape François avait dénoncé les persécutions dont sont victimes les chrétiens de Mossoul, tandis que le secrétaire général de l'ONU, Ban ki-Moon, a évoqué un "crime contre l'humanité".