L'embargo décrété par Vladimir Poutine visant la plupart des denrées alimentaires européennes (produits laitiers, fruits et légumes, viande) posent de réels problèmes aux agriculteurs. Des producteurs de fruits de la région sont directement concernés par cette mesure qui rime avec manque à gagner.
Ainsi, Jérôme Ogier est producteur de poires à Seyssuel, près de Vienne. Une partie de sa production était destinée au marché russe. Un marché que cette entreprise du nord-Isère a développé il y a déjà cinq ans. Il devait livrer une centaine de tonnes de poires à la Russie. Une commande passée le 6 août dernier... mais qui devra trouver une autre destination. En cause : la crise Ukrainienne et l'embargo russe sur les produits alimentaires occidentaux. Jeudi 7 août, la Russie a décidé de suspendre ses importations agroalimentaires. Un embargo d'un an sur des produits alimentaires, notamment européens et américains, a été décrété.
L'inquiétude manifestée par les agriculteurs depuis l'annonce de ces sanctions russes est de voir les productions d'ordinaire vendues à la Russie se déverser sur le marché européen, au risque de faire effondrer les cours.
Le reportage
Cette interdiction d'importation, d'une durée d'un an, concerne le boeuf, le porc, la volaille, le poisson, les légumes, les fruits mais aussi le fromage et le lait en provenance des États-Unis, de l'Union européenne, de l'Australie, du Canada et de la Norvège. La Russie importe 35% de sa consommation alimentaire, selon des données européennes, et 10% vient de l'UE (pour un montant de 12 milliards d'euros par an). Les alcools ne sont pas concernés par l'embargo.