Depuis sept ans, Julien Dhilly a quitté l'Aube, plus précisément la ville de Troyes, pour venir habiter à Los Angeles. Cette année encore, il a été témoin des incendies qui ravagent régulièrement les paysages de cet État de Floride, aux États-Unis. Il nous raconte cet épisode débuté mardi 7 janvier.
Deux personnes sont mortes dans les incendies qui font rage à Los Angeles depuis la fin de matinée, mardi 7 janvier, a indiqué la police américaine. Des milliers de personnes sur les plus de 3 millions d'habitants ont dû évacuer les collines du quartier huppé de Pacific Palisades, surplombant la ville, en proies aux flammes.
Julien Dhilly, originaire de Troyes (Aube) et venu habiter à Los Angeles il y a sept ans, habite à deux kilomètres de cette zone évacuée dans la nuit. "C'était très proche, je voyais les flammes depuis ma fenêtre. J'ai des voisins qui sont partis au cas où mais on a préféré rester puisque nous n'étions pas dans la zone."
Un nuage de fumée à la place du signe Hollywood
Depuis chez lui, il a pu observer l'ampleur des dégâts. Mercredi 8 janvier au matin, le feu avait déjà ravagé 1 200 hectares. "C’est impressionnant. On pense surtout aux gens qui habitent dans ces quartiers, à nos voisins dans un sens, parce qu'ils perdent tout", réagit Julien Dhilly au téléphone, tandis qu'en début de journée sur la côté ouest, mercredi 8 janvier, "les vents se sont calmés".
Depuis le prestigieux terrain de golf où il travaille, à 35 kilomètres de là, il décrit en face de lui un "gros nuage de fumée". "Alors que normalement, je peux voir downtown et le signe Hollywood", précise-t-il. Pour se protéger des fumées toxiques, particulièrement son nouveau-né, il veille à ce que les fenêtres soient bien fermées et les purificateurs d'air en marche.
Habitué des montagnes où il fait des randonnées et résident américain depuis plusieurs années, le Troyen est malheureusement de plus en plus habitué à ces événements climatiques. "C'était prévisible. On n'a pas eu de pluie depuis six ou sept mois et on a des vents très forts qui viennent du désert."
Des risques de plus en plus présents
La végétation californienne, le climat chaud - actuellement une vingtaine de degrés en janvier ainsi que le réchauffement climatique augmentent en effet le risque de feux à répétition, qui surviennent annuellement.
Face aux risques, sa famille se tient toujours "prête au pire" : "On sait où sont nos passeports, on a toujours de l'eau, de la nourriture en réserve...", énumère-t-il en citant également le risque de tremblement de terre, qui le font se sentir particulièrement en danger. "Heureusement, il y a un très bon système d'alerte, on est toujours prévenu bien en amont", indique-t-il.
On sait où sont nos passeports, on a toujours de l'eau, de la nourriture en réserve...
Julien DhillyTroyens à Los Angeles
Au total, 1 000 bâtiments ont été détruits, ont indiqué les autorités. L'état d'urgence a quant à lui été instauré par le gouverneur.