"Pas de pic" en janvier mais la SPA de Troyes s'attend à quelques abandons post-Noël

C'est un cadeau souvent mignon du point de vue de celui qui l'offre, souvent empoisonné pour celui qui le reçoit. Chiens ou chats s'invitent parfois au pied des sapins et, dans certains cas, le conte de Noël peut vite virer au cauchemar. Il n'est pas rare, après les fêtes, de voir certains animaux trouver refuge à la SPA, comme à celle de Saint-Parres-aux-Tertres, près de Troyes.

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Ils s’appellent Alpha, Maya, Sourire, Under ou encore Angelo et tous attendent patiemment dans les boxes de la SPA de Saint-Parres-aux-Tertres, près de Troyes. Début janvier, une quarantaine de chiens se trouvent ici et ils pourraient être rapidement rejoints par d’autres congénères. "On va en avoir suite aux fêtes, même si on ne peut pas parler de pic", reconnaît Fabrice Roussel, le responsable du refuge aubois. En décembre, plusieurs antennes de la Société Protectrice des Animaux avaient communiqué contre ce qu’elles appellent "l’animal cadeau". Un rappel nécessaire notamment pour la population des moins de 35 ans selon un sondage OpinionWay pour le Fichier National I-CAD.

Si cette étude, parue mi-décembre, permettait d’observer qu’une majorité de Français étaient contre l’idée d’offrir un animal pour Noël (71%), 29% des 18-24 ans et 29% des 25-34 ans avaient pour projet de déposer un chat ou un chien au pied du sapin. Alors, forcément, quand on se retrouve à l’autre bout de la laisse d’un canidé, certes domestiqué, qu’on n’a pas souhaité, le risque d’abandon augmente naturellement.

Depuis son bureau où il dirige 5 salariés et une vingtaine de bénévoles actifs, Fabrice Roussel rappelle que "les abandons, c’est malheureusement toute l’année" sans pointer du doigt plus spécifiquement le mois de janvier. D’ailleurs, il suffit de regarder les chiffres de 2024. L’an passé, le refuge de Saint-Parres-aux-Tertres a connu ses plus gros mois de nouveaux arrivants (toutes espèces confondues) en octobre (59) et mai (58), le mois de janvier n’arrivant qu’en 3e position (43).

"Pour octobre, on ne sait pas trop pourquoi", s’étonne le responsable du refuge, "mais pour mai, on sait que c’est lié à la fin des cours des étudiants". À ce moment précis, ce ne sont pas des chats ou des chiens qui sont recueillis ici mais les NAC, les nouveaux animaux de compagnie. On parle de lapins, cochons d’Inde, souris et furets, davantage adaptés par leur taille à la vie dans un petit logement mais qui peuvent devenir vite encombrants quand les vacances d’été approchent.

Encombrantes ces petites bêtes mais peut-être pas autant qu’un American Staff. En ce début d’année, cette race de 2ème catégorie représente le tiers des chiens hébergés par le refuge SPA de Troyes. "L’American Staff est revenu à la mode", constate Fabrice Roussel qui voit ses boxes de plus en plus occupés par ces chiens de garde et de défense. Certains sont arrivés ici parce que les maîtres étaient dépassés quand d’autres se retrouvent derrière un grillage suite à une décision de justice. Car la loi ne plaisante pas avec les chiens de ce type comme on peut le constater sur le site de la Préfecture de l’Aube.

Ainsi, la liste est longue des obligations pour les détenteurs de chiens de 2ème catégorie et même de 1ère catégorie (bien qu’il ne soit plus possible d’en acheter, d’en vendre ou d’en donner depuis le 6 janvier 1999) : l’animal doit faire l'objet d'une évaluation comportementale par un vétérinaire agréé entre son 8ème et 12ème mois (renouvelable en fonction de la dangerosité estimée), il doit être tenu en laisse et muselé dans l’espace public et il est soumis à l’obtention d’un permis de détention.

Avec le Malinois, l’American Staff fait partie des races qui attendent le plus longtemps avant de trouver une famille d’accueil. Soit parce que ces races séduisent moins les candidats à l’adoption, soit parce qu’il faut effectuer un long travail de socialisation avec ceux dont l’éducation n’a pas été correctement faite. En moyenne, chats et chiens trouvent un nouveau foyer en 52 jours dans le refuge de l’Aube, mais certains pensionnaires attendent depuis 3 voire 4 ans. Un délai bien trop long qui a amené la SPA à revoir sa politique en matière d’accueil. À l’échelle nationale, elle est en train de mettre en place un système qui ne permettra plus à un animal de passer plus d’une année dans le même refuge.

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