Une partie du personnel de l'hôpital de Montluçon était en grève ce jeudi après-midi, à l'appel du syndicat Force Ouvrière. La CGT n'a pas souhaité s'associer au mouvement, préférant attendre une réunion avec la direction prévue le 1er octobre. Mais elle dénonce une situation "cataclysmique".
Le personnel soignant est "à bout", selon Alain Delay, secrétaire général FO du centre hospitalier de Montluçon. Pour rééquilibrer un budget en chute libre (7,3 millions d'euros de déficit en 2012 ; 8,5 millions en 2013), les suppressions de postes s'accumulent. "Depuis 6 ans, nous avons perdu au moins 300 postes, en incluant les contractuels", estime le syndicaliste. Et l'annonce de la suppression d'une trentaine de postes en gériatrie d'ici la fin de l'année est loin de le rassurer. Il s'insurge contre les mesures d'économies imposées par l'Agence Régionale de Santé (ARS) et l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) : "ce qu'ils nous demandent est inapplicable !".Bien qu'elle n'appelle pas à la grève pour le moment, la CGT dénonce ces mêmes mesures qui par exemple réduisent l'effectif de jour à un infirmier et un aide-soignant pour 15 lits, l'effectif de nuit à un infirmier et un aide soignant pour 30 lits. Pour les deux syndicats, le travail en sous-effectif n'est plus exceptionnel mais habituel, le compteur d'heures supplémentaires explose, tout comme le taux d'absentéisme (12 à 13% selon FO). La CGT évoque la détresse de nombreux agents hospitaliers, dont certains se disent au bord du "burn out".