Le directeur financier de Michelin a admis que l'objectif que s'était fixé le producteur français de pneumatiques d'une croissance d'environ 3% de ses volumes cette année était devenu "plus difficile à atteindre, compte tenu de l'évolution actuelle des marchés".
"L'Europe est en panne de croissance, le Brésil est très faible en première monte, la Russie est en crise", a expliqué Marc Henry au quotidien économique Les Echos de mardi. "Seules, l'Amérique du nord et la Chine" ont "de bonnes performances", a ajouté le responsable.
Ces propos ont été accueillis défavorablement par les marchés: à 12h (10h GMT), l'action Michelin perdait 3% à 75,50 euros, dans un marché en recul de 1,50%.
"Le +consensus+ doutait déjà de la capacité du groupe à atteindre son objectif en raison d'un premier semestre un peu juste. Le titre, déjà en nette baisse hier", ne peut que "mal réagir", ont estimé les analystes de Aurel BGC. Sur le seul premier semestre, Michelin avait enregistré une croissance de ses volumes limitée à 1,9%, mais tablait sur une fin d'année plus robuste.
Selon le journal, Michelin estime qu'une variation de 1% de ses volumes de vente équivaut à 70 millions d'euros d'impact sur son résultat. "En fonction de l'évolution des marchés, nous nous adapterons pour avoir des résultats en ligne avec ce que nous avons annoncé", a toutefois relativisé M. Henry.
Le groupe pourrait par ailleurs tirer parti d'autres facteurs, comme la baisse du dollar ou du cours de ses matières premières.