Dominique et Armelle Chambriard sont couteliers à Thiers, dans le Puy-de-Dôme. Et le Sommet représente leur seule sortie de l'année. En dehors de leur boutique thiernoise, ils n'exposent nulle-part-ailleurs qu'au Sommet. Et visiblement, ça leur plaît.
Cinq ans. Et chaque année, c'est la même chose, Dominique Chambriard et Armelle, son épouse, viennent s'installer durant trois jours à Cournon-d'Auvergne pour exposer leurs couteaux thiernois. Leur stand, qui est situé juste à l'extérieur de la Grande-Halle, est devenu au fur et à mesure des années une sorte de tente de camping.
Et oui, car pour eux, l'objectif n'est pas tellement de "faire du chiffre" mais surtout de passer quelques vacances bien méritées. "Notre magasin à Thiers est ouvert 7 jours sur 7 toute l'année. Le Sommet c'est notre seule sortie de l'année. Alors pour nous, c'est un peu comme des vacances." nous dit Armelle, la vendeuse. Et comme ils sont en vacances, ils ne dérogent pas à la règle. Quand vient l'heure de l'apéro, Armelle et Dominique sortent le saucisson, le découpent à l'aide de leurs différents couteaux, et le proposent aux badauds. Quoi de mieux pour attirer la clientèle ? "On est là pour être partenaires du bien manger, et la coutellerie fait partie de cette volonté." affirme Dominique Chambriard.
Le Sommet de l'élevage permet de voyager et de se faire connaître
A l'origine, c'est un "coup de gueule" qui a donné à Dominique Chambriard la volonté d'installer un stand au Sommet de l'élevage. Très déçu de ne voir que des "couteaux" fabriqués à l'étranger, l'artisan-coutelier thiernois - qui d'habitude n'expose nulle part ailleurs que chez lui - a réservé son stand pour la première fois en 2010.
Un stand qui lui permet aujourd'hui de toucher des clients de différentes nationalités. Près de 68 nationalités sont représentées au Sommet de l'élevage : "On voyage à travers le Sommet. Ce matin il y avait par exemple des gens d'Argentine, d'autres de Norvège. On a parlé des bois qu'on utilise nous-même et qui viennent de Norvège par exemple. On tisse des liens de fraternité."
Pour Dominique Chambriard, la présence de ses couteaux au Sommet de l'élevage tient de l'évidence : "Le couteau a encore un lien avec la terre. Dans un domaine agricole, quand on est paysan, le matin on part avec son couteau. C'est indispensable d'avoir son couteau"