Conseiller funéraire : un métier peu connu du grand public

Après la Toussaint, il y a le 2 novembre : le jour des morts. La mort est le quotidien des  employés des pompes funèbres. Parmi les métiers de ce secteur : le conseiller funéraire, qui va permettre aux familles de les accompagner dans l'organisation des obsèques.

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Le conseiller funéraire est l’interlocuteur privilégié des familles. Il accompagne et conseille les familles dans l’organisation des obsèques et dans les démarches administratives et pratiques. Ses missions sont multiples, parmi celles-ci celle de coordonnateur : il doit expliquer aux familles les différentes étapes des obsèques, en respectant les volontés du défunt et en tenant compte des contraintes matérielles. C'est également lui qui organise la cérémonie civile ou religieuse. Le conseiller funéraire a également un rôle commercial : il vend des services et des prestations. 


Un métier qui ne s'improvise pas 


Pour exercer le métier de conseiller funéraire, un diplôme spécifique est exigé. Un diplôme délivré à l'issue d'une formation obligatoire. Une formation délivrée dans plusieurs centres funéraires comme à Beaumont, dans le Puy-de-Dôme, qui s'adresse aussi bien aux demandeurs d'emploi qu'aux salariés désirant changer de métier. 

Durant leur formation, les candidats apprennent donc les bases du métier : l'empathie (NDLR : prendre part à la souffrance d'une personne), la notion de deuil, et la manière de parler à une personne dans la détresse, mais aussi l'aspect organisationnel et commercial. La formation est très axée sur la théorie (140 heures de cours au total). La pratique a elle aussi bien évidemment sa place, puisque le candidat doit faire valoir 70 heures de pratique au sein d'une société de pompes funèbres pour obtenir son diplôme.


Des candidats issus de secteurs professionnels divers, mais psychologiquement armés


L'aspect psychologique de ce métier est  très important, puisque le conseiller funéraire doit prêter une oreille attentive aux personnes en deuil, les rassurer sur le bon déroulement de la cérémonie et leur montrer qu’il prend en charge les aspects techniques et pratiques. Un métier qui nécessite donc de l'empathie, de la diplomatie et un bon équilibre personnel, sans oublier le sens de l’organisation et du commerce.

Simon Dantil, 28 ans, est le plus jeune stagiaire de la formation délivée à Beaumont (63). Auparavant, il travaillait sur un poste de production dans les usines Michelin. Le monde du funéraire a toujours suscité sa curiosité. Selon lui, le conseiller funéraire est avant tout "un métier où l'on travaille plus avec les vivants qu'avec les morts".

Jean-Christophe Holzer quant-à lui est un ancien gendarme. Il se forme depuis six mois à ce métier. La rigueur et la gestion des émotions, il connaît. S'il souhaite se reconvertir dans ce secteur, c'est avant tout par rapport à sa personnalité et son savoir-être. Jean-Christophe a beaucoup d'empathie et un retrait suffisant par rapport aux drames. Pour lui, c'est vraiment le côté humain qui prime dans ce métier : "On ne se sent pas indispensable, mais on aide les familles à passer le feuil, donc c'est important" affirme t-il.  

 

Un secteur qui recrute, mais qui ne cherche pas des candidats à tout prix 

Un conseiller funéraire gagnera en début de carrière 1600 euro brut par mois. Mais bon nombre de stagiaires renonceront rapidement pour d'autres raisons que le salaire. En effet, certaines personnes - en particulier les demandeurs d'emplois ayant l'obligation de se former - n'épouseront pas ce métier faute à une mauvaise connaissance de cette profession et de ses contraintes. On estime que 50% des candidats de cette catégorie ayant débuté la formation n'iront au bout de leur projet. A contrario, la plupart des candidats issus du monde de l'entreprise, et désirant changer de voie professionnelle, n'ont pas suivi cette formation par hasard. Ils sont en général plus intéressés et donc plus motivés pour épouser le métier.

Contrairement à ce que l'on pourrait penser, le métier de conseiller funéraire n'est pas sur le point de disparaître. Actuellement le nombre de candidatures est beaucoup plus important que le nombre d'offres. 

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