L'incinérateur de Clermont-Ferrand souffle sa première bougie. Cela fait un an qu'il a été mis en service. L'heure n'est pas aux cadeaux mais au bilan. Positif pour le Valtom et son sous-traitant Vernéa. Les opposants, eux, continuent de dénoncer le risque sanitaire provoqué par les émissions.
Après une année de collaboration, l'heure est à la satisfaction pour le Valtom et son sous-traitant privé Vernéa.
Satisfaction parce que, depuis la mise en service du site, le département du Puy-de-Dôme est enfin autonome pour le traitement de ses déchets.
Satisfaction également d'avoir réussi à produire de l'électricité pour 50 000 habitants de l'agglomération clermontoise. Grâce aux quelques 190 000 tonnes d'ordures traitées, dont 80% transformés en énergie ou compost.
Satisfaction enfin car, selon Vernéa et son président Jérôme DE DOMPSURE, les émissions produites par l'incinérateur seraient inoffensives : "Les dioxines ainsi que les autres polluants sont traités sur l'installation, conformément à la réglementation environnementale. On est même 100 fois inférieur à la norme en vigueur. Donc, on produit moins à l'année qu'un feu d'artifice du 14 juillet".
Du côté des opposants, et notamment des 531 médecins opposés à l'implantation du site depuis plus de 3 ans, le discours n'est pas le même. Selon eux, et d'après une étude de l'Institut National de Veille Sanitaire parue en 2008, l'exposition aux panaches des fumées de l'incinérateur serait cancérigène : "Le problème est qu'on ne connaît pas le taux sanitaire à risque... On ne connaît pas les normes sanitaires... Il n'y a pas de taux, donc on peut réduire les taux à l'infini, on ne sait pas quel est le taux qui est dangereux pour la santé humaine", explique Jean-Michel CALUT,le porte-parole des médecins.
Une étude d'impact environnemental, financée par Vernéa, est en cours. Elle s'étend sur un rayon de quatre kilomètres. Les résultats seront connus en 2015.