Bilbon, Gandalf, des noms familiers pour les fans du Seigneur des Anneaux et du Hobbit. Des fans qui ignorent sûrement que ces personnages emblématiques des films de Peter Jackson ont eu une histoire avec le Cantal. Une histoire portée à l'écran par Léo Pons, un jeune cinéaste cantalou.
Nous sommes le dimanche 30 novembre 2014. Depuis 9 heures du matin, une dizaine de comédiens - vêtus de costumes médiévaux - s'aventurent autour du château de Pesteils, à Polminhac, dans le Cantal. Tous bénévoles, ils terminent de tourner le dernier volet de la trilogie parodique du Hobbit, réalisée par Léo Pons. Un troisième épisode intitulé: Bilbon le Hobbit : le retour du roi du Cantal. Une trilogie avant tout destinée à mettre en avant le département du Cantal, à travers ses paysages, que le réalisateur considère aussi beaux que ceux de la Nouvelle-Zélande, utilisés par Peter Jackson.
Que raconte cette trilogie ?
Employer le terme trilogie est peut-être un peu fort. Car si Léo Pons réalise effectivement son troisième film sur le Hobbit, les deux premiers volets ne tiennent qu'en 41 minutes. Le premier volet, intitulé "Le Hobbit : la quête du Cantal" , sortie en octobre 2013, est avant tout une sorte de bande-annonce. Fort du succès de cette vidéo de 6 minutes, Léo Pons décide alors de réaliser à partir de décembre 2013 un épisode intitulé : "Le Hobbit : les origines du Cantal". Cette fois-ci, le film dure 35 minutes.
Le Hobbit : les Origines du Cantal (voir le film)
Le synopsis tient en quelques lignes. Le Cantal est une contrée lointaine située en Hautes Terres d'Auvergne. Quatre peuples y vivent en harmonie : les Hobbits, les Elfes, les Hommes et les Nains. Mais en 1400, le Roi du Puy-de-Dôme, décide d'envahir le Cantal. Toute la zone est alors occupée. Toute ? Non, car quelques cités ont résisté à l'envahisseur : comme le château de Tournemire ou encore la cité de Marcolès. Thorin, fils de l'ancien roi du Cantal va alors vouloir reconquérir ses terres avec l'aide du magicien Gandalf et de Bilbon le Hobbit, possesseur d'un anneau aux pouvoirs redoutables.
Le Hobbit : le retour du roi du Cantal
Dans ce troisième épisode, Thorin, Gandalf et Bilbon rejoignent la cité cantalienne de Marcolès pour demander de l'aide aux villageois dans leur quête. Ils vont donc devoir s'allier aux villageois et affronter de nombreux dangers.
Un long métrage ambitieux
Le troisième volet du Hobbit, version cantalienne, durera environ 1 heure. Léo Pons, le réalisateur, a par ailleurs laissé de côté son appareil photo pour investir dans une vraie caméra de cinéma.A seulement 18 ans, Léo Pons, passionné par le cinéma et par la saga de Peter Jackson, a tout d'un futur grand cinéaste. Il n'est pas seulement "talentueux" mais aussi "intelligent" selon un des comédiens présents sur le tournage. Il faut dire que l'objectif que s'est donné ce jeune étudiant en communication n'est pas anodin : réaliser une parodie cantalienne du Seigneur des Anneaux, avec - cerise sur le gâteau - les voix officielles françaises des personnages de la trilogie originale.
Mais contrairement à Peter Jackson, Léo Pons dispose d'un budget largement inférieur à celui du Seigneur des Anneaux : quelques petits milliers d'euros, contre 250 millions de dollards pour un seul épisode de la trilogie originale.
Mais qu'importe, le film n'a pas de vocation commerciale. Son but est avant tout de montrer les atouts du Cantal, et de faire connaître le département au plus grand nombre. Une initiative qu'apprécie particulièrement le Conseil Général, qui bénéficie d'une publicité presque gratuite.
Le tournage du troisième volet, commencé à l'été 2014, s'est achevé fin novembre. Le film sortira sur Internet en mars 2015. Il sera également disponible en DVD. La bande annonce du film est d'ores et déjà en ligne (voir ci-dessous).