En novembre, l'influenza aviaire H5N8 (hautement pathogène) a fait son apparition dans des élevages de volailles en Europe du nord. En France, le ministère de l’agriculture a décidé de passer du niveau de risque négligeable au niveau modéré. L'Ain et la Loire sont particulièrement concernés.
Le niveau de risque s’échelonne de négligeable, faible, modéré, élevé et très élevé. Le passage au niveau de risque "modéré" implique sur tout le territoire le renforcement de la vigilance des détenteurs d’oiseaux sur les signes cliniques évocateurs de la maladie. Il implique aussi le renforcement des mesures de biosécurité destinées à éviter les contacts directs ou indirects avec les oiseaux sauvages (protection des sources d’abreuvement, d’alimentation et interdiction d’utiliser des eaux de surfaces.).
Le passage au niveau de risque "modéré" est également plus contraignant pour les éleveurs de volailles, notamment dans les zones à risque. Il impose le renforcement des mesures sanitaires afin de protéger les élevages contre le risque d’infection. Parmi les mesures de protection à mettre en place dans les élevages avicoles et les basses-cours : installation de pédiluves et de sas sanitaires ...etc. Et surtout confinement des volailles.
Dans la région Rhône-Alpes, l'Ain avec 209 communes en zone à risque, et la Loire avec 125 communes, sont particulièrement concernés par ces mesures sanitaires.
Dans le département de la Loire, le passage au niveau "modéré" se traduit par...
- la mise en place dans les 125 communes de la zone humide à risque particulier prioritaire (Plaine du Forez et bordure du fleuve Rhône) de l’obligation de confinement et l’interdiction de rassemblement des volailles. Dans ces communes, les oiseaux doivent être confinés (rentrés en bâtiments) ou protégés par des filets sur les parcours extérieurs. Les élevages professionnels qui ne peuvent pas répondre au confinement ou être protégés par des filets doivent mettre en œuvre des mesures de biosécurité alternatives. Le suivi de ces mesures est assuré par la visite d’un vétérinaire sanitaire. Cette visite a lieu à l’initiative et à la charge des éleveurs. Le confinement s’applique sans dérogation possible à toutes les basses cours hébergeant moins de 100 volailles ou oiseaux.
reportage de F.Bouyablane et F.Coudert - Edition locale de la Loire - 03/12/14
Dans le département de l'Ain...
Concernant les zones à risque prioritaire, une liste de communes (établie en 2008) est mise en ligne sur le site de la préfecture de l'Ain (voir document ci-dessous). Dans ces 209 communes, des mesures spécifiques sont applicables.
liste des 209 communes situées en zones à risque - AIN
Voir aussi : un guide des bonnes pratiques sanitaires destinées à limiter l'introduction et la diffusion du virus Influenza aviaire hautement pathogène dans les élevages de volailles autres que les basses-cours.