La ministre de l'Education Nationale va dévoiler mercredi la suite de son plan "éducation prioritaire" avec la carte attendue des REP, les réseaux d'éducation prioritaire. En France, une centaine d'écoles expérimentent déjà certaines mesures, dont six en Auvergne. Les résultats sont encourageants.
Ce mardi dans cette classe de CE1 clermontoise, les enfants travaillent à "une production d'écriture". Ils doivent écrire des devinettes à partir de mots sélectionnés : jusque là, tout est habituel. Ce qui l'est moins, c'est que deux maîtresses sont là pour les aider; depuis la rentrée, tous les mardis, l'habitude est prise et les premiers résultats sont probants.
"On est contentes !" indique Patricia Dalle, l'une des deux maîtresses. "On a pu voir les bénéfices à notre échelle avec des élèves qui écrivent plus, qui sont plus loin dans le programme en mathématiques, certains élèves qui sont plus autonomes sur certains moments de travail..."
Au départ, les élèves ont été un peu déroutés par cette abondance de maîtresses mais ils se sont vite habitués. "Ça change !" s'enthousiasme l'un d'eux. "J'aime bien parce que ça fait des petits groupes, on est pas tous ensemble." Une de ses camarades acquiesce : "C'est bien … on s'aide mieux !"
Plus de temps pour les enseignants, pour les élèves et les familles
Autre mesure mise en place à l'école Charles Perrault : l'accueil des moins de 3 ans. Une classe leur est même entièrement dédiée.Pour Elisabeth Burgod, conseillère Pédagogique dans la circonscription Clermont-Plaine, ce train de mesures est positif : "on donne plus de temps pour réfléchir à la pédagogie pour les enseignants, on donne plus d'enseignants aux élèves qui ont des difficultés et on essaie d'anticiper ces difficultés. On donne plus aux familles aussi. C'est à la fois un besoin et une chance."
En tout, six écoles clermontoises du quartier de la Charme sont reliées en réseau d'éducation prioritaire et bénéficient de ces mesures gouvernementales. Pour l'instant ce sont les seules en Auvergne.