Les médecins généralistes sont appelés par leurs principaux syndicats à fermer leur cabinet et à faire la grève des gardes à partir de mardi. Le lendemain, les spécialistes doivent se joindre au mouvement, et ce jusqu'au 31. Les patients doivent-ils s'inquiéter en cas de maladie dans cette période ?
Les médecins de ville réclament une revalorisation de leur consultation (de 23 à 25 euros pour les généralistes), et s'opposent au projet de loi santé de Marisol Touraine, notamment à la généralisation d'ici à 2017 du tiers payant (dispense d'avances de frais). Cet aspect qui doit être examiné en avril 2015 au Parlement et conduirait, selon eux, à une "étatisation insupportable" de la médecine, au bénéfice du secteur public.
Les cardiologues, radiologues ou pédiatres, invitant également à garder porte close du 24 au 31, les agences régionales de santé prévoient de réquisitionner des médecins pour parer aux retombées de ce mouvement.
Des réquisitions possibles
Les ARS veillent à garantir qu'un nombre suffisant de médecins consultent les soirs, nuits et week-ends dans chaque département, avec un minimum de cabinets médicaux ouverts en journée. Elles organisent une permanence des soins avec les conseils départementaux de l'Ordre des médecins et associations locales de médecins.
En cas de carences, les arrêtés de réquisitions sont pris par les préfets, qui "réquisitionnent en général sur la base du tableau de garde", constitué longtemps en avance, par secteur, et par les médecins qui participent à la permanence des soins sur la base du volontariat, explique Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF, syndicat de médecins.
Des mesures d'autant plus utiles que des épidémies de grippe et gastroentérite sont annoncées.
Le reportage à Valence d'Hugo Chapelon et Stéphane Hyvon :