Le député européen Bruno Gollnisch (FN) a annoncé vendredi 30 janvier qu'il démissionnait du conseil régional de Rhône-Alpes où il siégeait depuis 1986, pour ne plus cumuler de mandats, sans exclure toutefois de se présenter au prochain scrutin régional, en Rhône-Alpes ou en Paca.
"Je démissionne parce que mon mandat européen est trop absorbant pour être cumulé utilement avec un mandat régional", a déclaré à Lyon Bruno Gollnisch lors d'une conférence de presse.
"Depuis le très grand succès que nous avons remporté aux élections européennes, qui nous a fait passer à 23 élus sans compter nos partenaires étrangers, il y a une implication notamment dans le travail des commissions", a justifié l'ancien président du groupe FN à la région. Bruno Gollnisch a ajouté toutefois qu'il n'excluait pas de se présenter aux prochaines élections régionales, prévues en décembre, "que ce soit dans cette région ou un peu plus au sud".
Interrogé sur l'éventualité d'une candidature en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca), qui fait partie de sa circonscription européenne et où le président d'honneur du FN, Jean-Marie Le Pen, a annoncé qu'il serait tête de liste, Bruno Gollnisch a répondu qu'ils pourraient "faire équipe". "Jean-Marie Le Pen me l'a proposé. Pourquoi pas? Tout cela va dépendre un petit peu quand même des décisions de nos instances nationales", a souligné Bruno Gollnisch, précisant qu'il se donnait un temps de réflexion de "plusieurs mois" et qu'il renoncerait à son mandat européen s'il redevenait conseiller régional.
Aux dernières municipales, M. Gollnisch s'était exilé à Hyères (Var), où il a démissionné de son mandat de conseiller trois mois après son élection.
La région Rhône-Alpes compte 15 élus FN.