C'est un lieu inaccessible au grand public mais prisé par les professionnels. Parmi les 3 000 personnes qui vont se rendre au Marché du Court, beaucoup vont pousser la visite jusqu'à la vidéothèque où sont visible les 7 700 films inscrits cette année au festival du Court-Métrage de Clermont-Ferrand.
Pendant le "Court", pour regarder un film, il y deux possibilités : soit à plusieurs dans une salle de cinéma, ce que font la majorité des festivaliers, soit seul dans un box. Pour la seconde option, réservée aux professionnels, c’est à la vidéothèque qu’il faut aller. Située dans le gymnase Fleury, au-dessus du Marché du Court, l’endroit voit défiler tout au long de la semaine des centaines de personnes. On y entend parler français, allemand, anglais, espagnol…
"La vidéothèque permet de visionner presque tous les films qui ont été inscrits au festival", précise Julien Westermann, chargé des outils numériques. "Presque tous les films" signifie pas moins de 7 700 courts-métrages. Dans l’un des 39 boxes mis à la disposition des professionnels, on trouve essentiellement des programmateurs, qu’ils soient de cinémas, de festivals, de télévisions. L’endroit est prisé, "notre vidéothèque est très visitée par rapport à d’autres festivals qui ont du mal à attirer les professionnels dans ce genre de structure", explique Julien Westermann.
Pour y accéder, il faut s’acquitter d’un abonnement de 60 euros par an. Ensuite, et à condition d’être venu à Clermont-Ferrand pour visionner un des films du catalogue, l’accès à la vidéothèque est possible durant neuf mois via Internet. L’outil permet aux réalisateurs inscrits de voir si leur film a été regardé et combien de fois, mais également de rentrer en contact avec les personnes qui ont posé un oeil sur leur oeuvre. Il n’est pas rare que la vidéothèque soit à l’origine de rencontres entre producteurs et réalisateurs.
Enfin, ces statistiques de visionnage se révèlent souvent très proches de la tendance du festival. Il n'est pas rare que les films les plus regardés dans la vidéothèque soient ceux qui ont plu au public, voire aux jurés.